L’interminable séance du conseil communal de Verviers qui s’est clôturée au milieu de la nuit a débuté ce lundi soir par une manifestation des riverains de Pré-Javais. Entre la Ville et les habitants de ce quartier touché par les inondations du mois de juillet, le torchon brûle. Au-delà du sentiment d’avoir été oublié, ils ne sont pas d’accord avec l’emplacement choisi pour implanter provisoirement l’école de l’Est qui doit être rénovée. Cet emplacement, c’est la plaine Lentz qui, selon l’échevin des Travaux Maxime Degey (MR), reste le site le plus cohérent pour accueillir les modules destinés aux élèves de l’Est.
« Une dizaine d’autres lieux ont été étudiés mais soit ils ne sont pas disponibles, soit ils sont trop excentrés par rapport au quartier. La plaine Lentz offre l’avantage de se situer près de l’école existante. Le lien visuel avec l’école est ainsi conservé. Mais nous restons ouverts avec les habitants du quartier pour envisager des modifications éventuelles », a expliqué Maxime Degey au nom de la majorité.
La moins mauvaise des solutions
Pour Ecolo, la plaine Lentz est aussi le meilleur choix. « En tout cas, la moins pire des solutions », estime le conseiller Jean-Sébastien Mahu qui pointe quand même le manque de participation citoyenne dans ce dossier. Dans les rangs de l’opposition, le ton est radicalement plus sévère lorsque le chef de groupe PTB Laszlo Schonbrodt s’exprime sur ce sujet. Pour le PTB, qui se fait le porte-parole du quartier, il est hors de question d’installer ces modules provisoires plaine Lentz. « Comment peut-on dire que c’est la moins mauvaise solution quand on sait que c’est celle qui respecte le moins les intérêts des habitants du quartier », a réagi vertement le conseiller PTB.
Les élèves dans l’école temporaire dès mi-novembre
Histoire de faire taire les rumeurs qui ont enflé ces derniers jours, Maxime Degey a réaffirmé qu’il n’a jamais été question de fermer la plaine Lentz. Si les travaux de sécurisation et de nettoyage ont d’ores et déjà commencé, « il reste une multitude de possibilités de discussions avec les habitants du quartier ». L’installation de l’école temporaire est elle programmée fin octobre sur le seul terrain de basket avant l’arrivée des élèves mi-novembre.
Alors que les habitants du quartier présents sur les bancs du public quittaient l’Hôtel de ville, l’échevin des Travaux a encore expliqué prendre la mesure de ce que ce projet signifiait. Et des sacrifices qu’il va falloir faire. « Les euros que nous investirons dans certains quartiers n’iront pas dans d’autres. La manne céleste n’existe plus… ». Précisons que la rénovation de l’école de l’Est représente un investissement de 1,8 million d’euros.
Pour clôturer les débats, le conseil communal a voté par 27 pour et 2 contre les conditions de marché pour la location des conteneurs mobiles. (Manu Yvens)