Aux dernières élections communales à Verviers, en octobre 2018, figurait sur la liste MR l’ancienne journaliste de la RTBF Nathalie Marly à la deuxième place. Mais quelques jours plus tard, elle jetait le gant expliquant qu’elle et sa famille faisaient l’objet « d’attaques injustes » et de « véritables calomnies ». En fait, des tensions étaient apparues avec la future bourgmestre Muriel Targnion (PS) qui avait révélé l’existence de mails démontrant que Nathalie Marly était intervenue avec son mari auprès d’elle pour faire aboutir un projet immobilier sur un terrain familial.
Mais une autre affaire avait également éclaté opposant l’ex candidate MR à un de ses colistiers de l’époque. Elle avait ainsi accusé Christian Kairis, troisième candidat sur la liste, de lui avoir rendu visite à son domicile et de l’avoir molestée. Cette pseudo-agression physique, Christian Kairis l’a toujours niée tout en ayant reconnu s’être effectivement rendu au domicile de Nathalie Marly le 15 février 2018 pour y parler de la campagne électorale. La Chambre du Conseil de Verviers avait de fait rendu un verdict de non-lieu dans cette affaire. "Christian Kairis avait pu démontrer sa totale innocence. Sans aucune équivoque." indique Philippe Culot.
Comparution le 1er septembre
Ces informations mensongères ont sans doute joué un rôle dans la non-élection de Christian Kairis qui a souffert, et souffre encore aujourd’hui selon son avocat, d’une image violemment écornée après les propos tenus à son encontre par Nathalie Marly.
C’est dans ces conditions et pour que soit reconnu le dommage subi à? la suite de ces agissements que Christian Kairis a assigné Nathalie Marly devant la justice. Elle devra comparaître le 1er septembre 2020 devant la 16e chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Liège – division Verviers pour répondre d’une infraction de dénonciation calomnieuse à l’autorité.
« En application de l’article 445 du code pénal, Madame Marly risque un emprisonnement de 15 jours à six mois ainsi qu’une amende de 50 € à 1000 €. Monsieur Kairis réclame quant à lui l’indemnisation de l’important dommage subi du fait de l’infraction commise par Madame Marly », explique Philippe Culot, Avocat au Barreau de Liège.