La Chambre a approuvé ce jeudi une proposition de loi visant à prolonger, pour l’année 2020, le financement des mesures de fin de carrière pour les membres de la police locale. Le ministre des Pouvoirs locaux Pierre-Yves Dermagne (PS) s’inquiète de ce futur report de charges vers les autorités communales, « puisque le mécanisme prolongé puise toujours dans le budget des pouvoirs locaux pour alimenter le fonds de pension APL », explique-t-il. Pierre-Yves Dermagne insiste pour que ce dossier puisse être mis rapidement sur la table du prochain gouvernement Fédéral : « Il va falloir absolument mettre un terme à ces transferts de charges vers les Pouvoirs Locaux. Le gouvernement fédéral doit assumer le coût de ses décisions sur l’échelon local ! ».
Le Député fédéral verviétois Malik Ben Achour (PS) regrette pour sa part que l’amendement déposé par son parti ait été rejeté par le MR avec le soutien de la NVA et du Vlaams Belang. « 46 millions d’euros, c’est l’addition que les pouvoirs locaux auront à payer en 2020 pour la NAPAP. L’augmentation est exponentielle puisque la facture était de 29 millions en 2016 », a-t-il calculé.
Dans l’arrondissement de Verviers aussi, cette mesure aurait un impact important. « La Zone Vesdre, en 2019, sur une somme totale de 228.000 €, recevait un subside fédéral de 95.517 € pour assurer le paiement du NAPAP (non activité préalable à la pension), soit une dépense à charge de la zone de police de plus de 130.000 €. Dans les zones rurales, la problématique n’est pas moindre. Pour la zone de Stavelot-Malmedy, en 2019, l’écart entre le coût du dispositif et son subventionnement était de 149.728, 63 €, là où en 2018 il n’était « que » de 93.558, 70 € ! », explique le Député PS.