L’incontournable dossier du moment, dont on parle peut-être beaucoup trop, le fameux « Evras » (pour Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle) s’est invité au conseil communal de Limbourg par le truchement de Sonia Genten, du groupe d’opposition Changeons ensemble. Ce n’est pas qu’elle soit contre, précise-t-elle, mais elle se pose quand même quelques questions Et notamment deux, qu’elle suggère d’incorporer aux écoles communales du ressort de Limbourg « Jusqu’à présent, ce genre d’éducation était assuré par les PMS, pourquoi ne pas continuer comme avant avec eux ? » Là, la réponse est simple : parce que c’est imposé par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui a l’enseignement dans ses compétences ». La conseillère suggère aussi que les enseignants soient présents lors de ces animations, données par des gens inconnus des enfants et qui ne les connaissent pas plus. « Afin d’éviter toute dérive et qu’ils puissent intervenir le cas échéant, par exemple si la question de transgenre est abordée. Il est inutile de leur parler de choses auxquelles ils ne pensent pas et de ne pas faire d’une rareté une généralité » estime Sonia Genten. Et de citer des professionnels de l’enfance inquiets : « Les enfants n’ont pas à l’âge du primaire la maturité psychique à entendre certaines choses. » Ou encore « Il est capital de ne pas troubler l’enfant dans l’essor de sa vie psychique par des considérations qui ne sont pas de son âge. »
Un conseiller de la majorité lui rétorque alors : « Les enseignants sont souvent perçus par les enfants comme un parent, et leur présence risque d‘entraver leur liberté d’expression » Puis c’est l’échevin de l’enseignement Stephen Bolmain qui prend le relais. « Nous n’avons pas le pouvoir de réglementer cette animation, qui sera donnée par des gens spécialement formés pour ça et qui disposent d’un chouette outil avec le Guide Evras. Il n’y a aucune crainte à avoir pour nos écoles communales. La présence des enseignants ne changerait pas grand-chose »
Sur ces mots, le débat est clos. Une question est encore posée par le groupe Changeons ensemble : qu’en est-il du dossier de la carrière de Bilstain, dont on sait qu’elle s’est vu opposer un refus de la Région wallonne pour la demande de permis du remblaiement de celle-ci ? Le propriétaire a-t-il posé un recours ? La réponse est d’une simplicité extrême ; « Nous n’avons aucune nouvelle à ce sujet » déclare la bourgmestre Valérie Dejardin.
(Luc Brunclair)