L’aérodrome de Spa a obtenu en septembre dernier un permis d’exploitation valable 20 ans. Mais le minéralier Spadel, qui conteste l’activité qui y est exercée, a introduit un recours auprès du gouvernement wallon. En « front commun », les Députés Charles Gardier (MR), André Frédéric (PS), Matthieu Daele (Ecolo) et Alda Greoli (cdH) viennent d’écrire une lettre à tous les ministres du Gouvernement wallon pour soutenir ensemble l’aérodrome de Spa.
« Depuis plus de 14 ans, la Ville de Spa et la SOWAER (société wallonne des aéroports) tentent – en vain – d’obtenir un permis d’environnement afin de leur permettre d’exploiter l’aérodrome de Spa de façon pérenne et d’y maintenir les activités qui en dépendent », expliquent-ils tout en faisant remarquer que chaque octroi de permis unique entraine des recours.
« Dans les faits, depuis l’inauguration de l’aérodrome en 1938, seuls quatre accidents sont à déplorer. À 4 reprises, aucune pollution résiduelle n’a ainsi été constatée. Le risque de pollution dans le cadre d’un accident est infinitésimal alors qu’il est bien plus élevé à l’égard du passage de véhicules à proximité (N62), du pipe-line de l’OTAN, des exploitations forestières, de la chasse, etc. De plus, la suppression de l’aérodrome spadois n’empêcherait pas le survol des zones de captage. Notons enfin que le Conseil d’État a justifié sa décision d’octroyer le permis en précisant que le survol des zones de captage n’était pas une compétence régionale », écrivent les 4 Députés.
Et de rappeler qu’ils sont tout autant sensibles aux retombées touristiques et économiques engendrées par la présence d’un aérodrome à Spa et des emplois qu’il génère, qu’au respect de l’environnement naturel et humain qui l’entoure. « Pour ces raisons, nous désirons nous positionner en faveur du maintien de l’aérodrome et de ses activités dans un juste équilibre entre intérêts économiques et impacts environnementaux à l’instar des conseils communaux de Spa, Theux et Stavelot qui ont voté à l’unanimité des motions de soutien », concluent-ils.