Si l’accueil des ressortissants ukrainiens se poursuit en Wallonie, une nouvelle stratégie régionale a été décidée par le Gouvernement wallon qui a décidé de déployer des logements modulaires dans le cadre du relogement de ces personnes. Grâce à une première enveloppe de 12 455 000 euros, plusieurs communes se sont vus offrir l’occasion d’acquérir des logements modulaires afin d’héberger les ressortissants ukrainiens. Certains vont être installés à Malmedy où plus de 100 réfugiés ont déjà été accueillis depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. « C’est une très bonne nouvelle », a indiqué Ginette Fabritius, Présidente du CPAS hier soir au conseil communal. Sur les 77 logements prévus par la Région wallonne, la ville de Malmedy a eu la chance de pouvoir bénéficier de trois modules. On pourra commander un module de trois chambres et deux autres modules de deux chambres. Ils seront implantés sur des terrains qui appartiennent aux CPAS au Champs de l’Abby, route de Saint-Vith et à Bévercé en zone ZACC »
Pour les modules de deux chambres, la subvention accordée par la Région wallonne s’élève à 145 000 euros. Et de 175 000 euros pour les modules de trois chambres. « Ces modules vont rester propriété de la ville et pourront par la suite être utilisés pour d’autres missions d’accueil ou de logement. Qu’il s’agisse de logements d’urgence ou de transit pour des jeunes ménages », a précisé Ersel Kaynak, Echevin du Logement.
Pourquoi ne pas avoir regrouper les modules ?
Le chef de groupe de l’opposition ECm Jean-Marie Blaise s’est dit étonné du choix du Collège qui a décidé d’implanter ces trois modules à trois endroits différents. « N’aurait-il pas été préférable de les regrouper sur un terrain ? Les trois terrains choisis sont suffisamment vastes que pour les accueillir tous les trois. Avec à la clé une diminution des coûts d’installation et de raccordements », a expliqué le conseiller ECm qui a ajouté que les ressortissants ukrainiens n’avaient pour la plupart pas de voiture. « Quand ils se retrouveront à Bévercé, ce ne sera pas évident pour eux de conduire leurs enfants à l’école ».
Sur la localisation, la volonté de la majorité a été de ne pas faire des ghettos a expliqué le Bourgmestre Jean-Paul Bastin. « Et donc de ne pas regrouper des situations précaires au même endroit. Quand il y a une répartition par quartiers, il peut y avoir une solidarité spontanée qui se développe. L’idée n’est pas non plus de concentrer les difficultés au centre-ville », a encore précisé le Bourgmestre. Au final, c’est à l’unanimité que le conseil communal a décidé de déployer ces logements modulaires sur le territoire communal. (Manu Yvens)