À Verviers, un conseil communal a été convoqué le 14 avril pour retirer la motion Istasse. Si les élus sont majoritairement d’accord avec ce retrait, cela permettra ensuite de déposer le nouveau pacte de majorité et les nouvelles motions pour installer la nouvelle majorité. Muriel Targnion a demandé à ce que ce vote ait lieu en présentiel.
Mercredi 14 avril, un conseil communal extraordinaire se réunira pour voter pour ou contre le retrait de la "motion Istasse". Cette motion du 21 septembre 2020 avait déjà été suspendue, mais pas retirée. Si le vote est favorable, cela permettra d’en déposer une nouvelle. "Je ne doute pas de l’issue favorable de ce vote", confie Maxime Degey (MR), l’actuel échevin des Travaux de Verviers et membre du Cartel (MR- NV - Cdh).
Muriel Targnion a demandé à ce que ce vote ait lieu en présentiel. Une décision critiquée par ses opposants étant donné que les autres conseils communaux se déroulent toujours en visioconférence. Mais l’entourage de la bourgmestre considère lui aussi que ce vote est trop important que pour se permettre de le voter chacun chez soi. "C’est un conseil qui nous a été imposé et qui arrive juste avant le jugement du Conseil d’État. C’est à croire qu’ils ne veulent pas être humiliés par la décision du conseil en annulant déjà cette ancienne motion, que nous avons attaquée avec nos fonds propres. Ce vote n’est pas anecdotique", considère Alexandre Loffet, l’échevin des Finances de Verviers, proche de Muriel Targnion.
Un vote pour installer la nouvelle majorité le 26 avril ?
De l’autre côté, on affirme que ce conseil communal exceptionnel a été demandé pour pouvoir déposer un nouveau pacte de majorité dès le lendemain. "Avec la date du 14 avril, cela nous permet de déposer le nouveau pacte de majorité le 15 avec les motions de méfiance. Cela nous permettrait ensuite de voter ce pacte le 26, lors d’un conseil communal qui n’est pas extraordinaire. Le but est de faire avancer les choses au plus vite", explique Maxime Degey.
Ce nouveau pacte de majorité devra être signé par une majorité d’élu. Selon Malik Ben Achour (PS), ne pas voter reviendrait à ne pas se préoccuper de l’avenir de la cité lainière. "Aucun autre schéma ne permet de sortir de cette crise. Je suis donc absolument convaincu que tous les conseillers communaux, qui seront appelés à voter ce nouveau pacte de majorité, sont conscients de leur responsabilité", juge le député fédéral et candidat bourgmestre de la future possible majorité.
Pas assez de vote pour que la nouvelle majorité s’installe ?
Par contre, les opposants sont moins sûr de l’avenir de cette nouvelle majorité. "Quoi qu’il affirme, Monsieur Ben Achour n’a pas assez de voix pour faire passer ce pacte de majorité. Tout ça est basé sur des concepts juridiques alambiqués qui feront l’objet de nouveaux recours au Conseil d’État", assure Alexandre Loffet.
Bref, à l’approche d’une possible sortie de crise à Verviers, les esprits s’échauffent. Si cette nouvelle majorité ne peut pas être mise en place par manque de votes, Malik Ben Achour dit déjà qu’il ne faudra plus compter sur lui. (P.J.)