Attendu avec impatience par le groupe d’opposition Ecolo, le Programme Stratégique Transversal (PST) a été présenté hier soir au conseil communal d’Olne. « Celui-ci contient 4 objectifs stratégiques (préserver des services communaux efficaces, performants et accessibles, assurer la cohésion sociale, le confort de vie et le bien-être de tous les citoyens et acteurs olnois, investir et entretenir les infrastructures communales et les voiries, gérer la commune de éthique, raisonnable et écoresponsable), 27 objectifs opérationnels divisés en 84 actions », explique le Bourgmestre Cédric Halin. Ce PST, qui sera évalué à mi-mandat, ne réjouit pas pour autant Ecolo qui estime que pour de nombreux items du Plan, peu d’actions concrètes sont envisagées.
« Beaucoup d’actions se résument à des vœux pieux, sans que soient envisagées des stratégies opérationnelles. Que ce soit, par exemple, pour « soutenir les initiatives en matière de circuits courts », « développer le tourisme doux », ou « promouvoir une politique des ressources humaines ambitieuse »… nous aurions aimé des mesures plus pro-actives, plus inventives. Ce qui est plus grave, c’est que de façon générale, ce Plan ne tient pas beaucoup compte des problèmes sociaux. Pas grand-chose pour les jeunes. Pour les personnes âgées, c’est presque de la caricature : elles devront se contenter d’un cougnou en fin d’année ! Nous avons déjà dit toute la méfiance que nous inspirait le réseau de bienveillance qui était déjà envisagé dans la Déclaration de politique générale, mais qui ne se trouve pas mieux expliqué ici. Concrètement, comment sera-t-il organisé ? Comment éviter l’écueil du paternalisme et de l’amateurisme ? », se demande Dorian Kempeneers, Conseiller Ecolo.
Fusionner CPAS et commune ?
Un objectif opérationnel relatif à la mise en œuvre d’un plan de synergies définis entre la commune et le CPAS inquiète particulièrement Ecolo. La commune d’Olne compte en effet se porter candidate pour une fusion Commune/CPAS !
« Lors du conseil communal du mois de mai, on nous avait rassurés en nous expliquant qu’il s’agissait uniquement de rationalisation et d’économies en ce qui concerne la gestion du personnel et les marchés publics, mais c’étaient de belles paroles, puisque ici la commune se porte candidate pour une fusion pure et simple », s’inquiète Dorian Kempeneers. Ceci constitue un vrai danger pour l’aide sociale et un recul considérable : les assistants sociaux craignent une perte de qualité des prestations sociales et une mise à mal du secret professionnel. Comment les citoyens pourront-ils rester égaux dans leurs droits et leurs devoirs communaux si le personnel administratif est au courant des aléas de leur vie, si les édiles communaux sont aussi les décideurs de l’aide sociale ? Où est la séparation des pouvoirs qui garantit un minimum de démocratie ? », explique-t-il.