Avec l’installation de la nouvelle majorité au collège, la crise politique verviétoise semblait terminée, mais un nouveau rebondissement a eu lieu mercredi. Hasan Aydin a déposé un recours contre la nouvelle majorité, qui souhaite l’écarter de la présidence du CPAS. 4 arguments sont avancés pour que la nouvelle majorité soit à nouveau dissoute.
Hasan Aydin demande au Conseil d’État le retrait de la motion de méfiance contre le collège communal. Alors que la crise politique verviétoise semblait terminée, ce nouveau rebondissement vient tout remettre en cause. "Je trouvais qu’il y avait une injustice, donc nous avons décidé avec mes avocats d’introduire un recours. Nous aurions pu l’introduire en extrême urgence, mais au vu de la situation, ça aurait été mal venu", détaille le président du CPAS de Verviers.
4 arguments sont avancés dans la requête d’Hasan Aydin. Il considère :
- que les délais entre les deux motions ne sont pas respectés,
- que la présence de Sophie Lambert au collège, alors qu’elle avait renoncé au maïorat n’est pas légale,
- que Muriel Targnion ne devrait plus être bourgmestre si elle a été exclue du PS,
- et enfin, que la composition du collège n’a pas été fondamentalement modifiée malgré la motion collective.
Une requête malvenue à moins d’un mois des inondations ?
Depuis le dépôt de la requête, certaines voix s’élèvent pour dire que le président du CPAS a mal choisi son moment. "Pour rappel, ils ont voulu me mettre de côté en pleine crise, alors que j’étais avec mes équipes en train d’aider les gens. Le moment n’était pas non plus opportun pour faire cela. J’avais un délai légal à respecter, le dossier était prêt alors nous l’avons déposé en urgence. Mais attention, pas en extrême urgence comme je l’ai dit précédemment", détaille-t-il. Hasan Aydin avait jusqu’au 7 septembre pour déposer sa requête en annulation.
Aucune concertation avec le PS
Le Parti socialiste ne semble pas avoir été mis au courant du dépôt de cette requête. "Nous n’avons pas été mis au courant, mais cela n’est pas étonnant. Depuis le début de cette crise, Hasan Aydin affirme qu’il ira jusqu’au bout. Il a dit qu’il serait bourgmestre ou rien. Je précise qu’il pouvait entrer au collège, mais qu’il n’a pas souhaité être échevin. On prend acte de sa décision et il est toujours le bien venu au PS même si les relations sont compliquées en ce moment", avoue Georges Witwrouw, le vice-président de l’USC de Verviers (la Fédération verviétoise du Parti Socialiste).
Hasan Aydin et ses avocats ignorent quand le Conseil d’État rendra sa décision. C’est sa dernière chance de rester président du CPAS. Si la requête n’est pas acceptée par le Conseil d’État et que la date du 7 septembre est dépassée, le nouveau collège ne pourra plus être attaqué. (P.J.)