Hier, l’Union Socialiste Communal verviétoise a tranché entre Malik Ben Achour et Hasan Aydin. Après une visioconférence haute en couleur, le choix s’est dirigé vers le député fédéral, balayant d’un revers de main les négociations de ces dernières semaines menées par Hasan Aydin.
C’est une décision pour le moins dirigée qui s’est jouée hier dans l’Unioen socialiste verviétoise. "Faut-il finaliser la négociation avec le Cartel et Ecolo avec Malik Ben Achour comme bourgmestre ?" C’est la question qui a été posée hier à différents élus et sympathisants du PS. Sa formulation laisse entendre que les négociations d’Hasan Aydin et Georges Witwrouw n’ont pas été bien accueillie.
"Le comité a fait le choix de me désigner comme candidat bourgmestre. Ils sont partis du constat qu’aujourd’hui, c’est la seule solution politique existante. Il n’y a pas d’autres majorités possibles pour d’autres personnes. En effet, du coup, on a décidé de privilégier l’intérêt de la ville face aux intérêts individuels", détaille Malik Ben Achour.
Dans l’état actuel des négociations, nommer Hasan Aydin comme candidat bourgmestre n’aurait pas permis au PS d’avoir une majorité au collège. Pour les socialistes, il est donc impensable de le laisser poursuivre les négociations étant donné que toute majorité était bloquée par le Cartel. Par contre, avec Malik Ben Achour, pas de problème, le cartel accepte de laisser la majorité au PS.
"À partir du moment où on fait le constat qu’il n’y a pas d’autres solutions, je ne peux pas dire que je ne suis pas disponible. Ça impliquera que je quitte mon mandat de député fédéral lorsque la majorité sera installée pour que je devienne bourgmestre. Ce n’est donc clairement pas un intérêt personnel que j’assouvis. C’est juste que je constate que je dois le faire pour le bien de Verviers", juge le candidat bourgmestre.
Vers de nouvelles motions de méfiance
Avant que Malik Ben Achour ne démissionne de sa place de député fédéral, il va d’abord falloir trouver une nouvelle majorité. Mais également trouver comment l’installer avec une ou des motions de méfiance mixte qui devront être conforme pour que les autres partis la vote.
Au sein même du PS, certaines personnes pourraient également bloquer cette nouvelle majorité. Bref, les Verviétois ne sont pas encore au bout de leurs peines. (P.J.)