Même si le retrait du vote de la motion Istasse a été acté, Verviers reste en crise politique. La situation semble loin d’être réglée, même si le collège semble avoir fait table rase du passé.
Le retrait du vote de la motion Istasse déposée en septembre a été actée ce lundi soir par le conseil communal. Une majorité de 24 conseillers a voté pour. Ce retrait donne raison à Muriel Targnion et Alexandre Loffet qui avaient saisi le conseil d’état, qui l’avait lui-même suspendue, sans l’annuler. "C’est le vote qui a eu lieu en septembre par le conseil communal qui a été retiré pour être tout à fait précis. Le conseil d’état va constater ce retrait et la ville de Verviers, qui est en faute, devra payer les frais de justice", détaille Jean Bourtembourg, l’avocat de Muriel Targnion et d’Alexandre Loffet.
La crise politique est-elle terminée ?
Et après ? Quel est la suite pour Verviers ? En vérité, la crise n’est pas terminée, car le collège n’est plus paritaire. Un nouveau pacte de majorité va donc devoir être déposé. "Au début, la parité était respectée. Elle ne l’est plus à cause d’une démission. Alors la ville peut continuer à êtrre gérée, mais il faut quand même souligner qu’il faudra atteindre la parité dès que possible", explique l’avocat.
Une nouvelle majorité nécessaire pour atteindre la parité
Pour atteindre la parité, il faudra redéposer un pacte de majorité et des motions. Pourtant dans le code de la démocratie locale, il est dit qu’il faut attendre 1 an avant de redéposer une motion de méfiance dans une commune. Alors maintenant qu’elle a été retirée, faut il attendre septembre pour en redéposer une nouvelle ? La réponse n’est pas simple car c’est une situation inédite. "En effet c’est inédit, c’est un cas d’école. Alors j’aurais tendance à dire que vu que le retrait a été acté, c’est comme si le conseil n’avait jamais voté de motion. Cela voudrait dire qu’il est possible d’en redéposer une nouvelle dès maintenant", analyse maître Bourtembourg.
Bref les Verviétois ne sont pas au bout de leur peine. Même si les décisions peuvent toujours être prises par le collège, leur ville est montrée du doigt. Une revue bien célèbre dans le monde des juristes a d’ailleurs lancé la publication d’une série d’article sur ce cas d’école. Au bout du compten il est clair que cette situation inédite laissera sa trace et viendra noircir un peu plus la réputation de la cité lainière. (P.J.)