Non à la nouvelle majorité, voici la réponse que Chimaine Nangi et Antoine Lukoki ont donnée au PS ce samedi. Saïd Naji et Anass Gallas ne sont pas favorables non plus. Ceux-ci doivent encore discuter avec leur parti avant de nous accorder une interview, mais le résultat est le suivant: le PS n’a pas la moitié des signatures nécessaires pour l’installation de la nouvelle majorité. "C’est le choix du chaos pour Verviers. Les principaux affectés par cette décision de ne pas signer, ce sont les Verviétois", affirme Malik Ben Achour.
"C’est courageux vu les pressions dont ils étaient victimes"
La bourgmestre a quant à elle une autre lecture du refus qui a eu lieu samedi. "Ils ont osé dire non et rester cohérent avec leurs choix du début de la crise. Ils n’ont pas accepté de voter une motion contre Hasan Aydin, qu’ils supportent. C’est courageux vu les pressions dont ils étaient victimes", juge Muriel Targnion.
Quant à la gestion actuelle de Verviers, elle est loin d’être chaotique, selon la bourgmestre. La semaine passée, le collège aurait apparemment tourné la page sur les événements passés pour continuer à travailler sereinement. "La crise aurait pu se terminer il y a longtemps, mais Malik Ben Achour s’est mis dans la tête qu’il fallait m’écarter. Les différentes manœuvres qu’il a imaginées sont tombées à l’eau. Il serait bien qu’il retourne s’occuper des affaires fédérales et qu’il nous laisse travailler, car oui, on travaille et la sérénité est de retour", déclare-t-elle.
Le cdH pour atteindre la parité
Du côté du Cartel, et plus précisément du MR, le chef de file n’est pas contre le fait de garder Muriel Targnion aux commandes avec une intégration du cdH au sein de la majorité. "Il nous faut une femme supplémentaire pour atteindre la parité et donc pour être dans notre bon droit. Il serait donc logique que le cdH nous rejoigne au sein de celle-ci", analyse le chef de file du MR qui fait partie du Cartel tout comme le cdH et Nouveaux Verviers.
Un retrait de motion nécessaire pour sortir de la crise
Pour avancer, il faudra que le conseil communal vote ce soir le retrait de la motion Istasse. Une motion qui a été suspendue par le Conseil d’État et qu’il serait donc logique d’enlever pour sortir Verviers de la crise. (P.J.)