Ambiance électrique ce mardi soir pour la venue supposée à Verviers de l’ancien secrétaire d’Etat N-VA à l’immigration Théo Francken qui devait y tenir une conférence. Pour l’attendre, une centaine de partisans à l’intérieur, mais à l’extérieur, un comité d’accueil composé d’un mélange de personnes venant à la fois de la FGTB, de la CSC, des Gilets jaunes et encore de la ligue antifasciste. Et aussi pas mal de policiers de la police fédérale. Parmi le comité d’accueil, la Bourgmestre de Verviers en personne. Mais pas pour lui lancer des fleurs. "Je suis horrifiée par la multitude de polémiques que Théo Francken a créées depuis des années et par les propos populistes et extrémistes qu’il a tenus. Comme démocrate, on doit répondre avec des armes démocratiques. Il a voulu organisé une conférence dans un lieu privé et je n’avais pas à intervenir pour ou contre la tenue de celle-ci. Mais j’ai le droit de manifester comme n’importe qui " a expliqué Muriel Targnion, Bourgmestre de Verviers.
Jets de chaises et de pavés devant l’hôtel
Parmi les manifestants, beaucoup émanaient des syndicats FGTB et CSC. Pour Daniel Richard, secrétaire interprofessionnel du syndicat socialiste, la lutte antifasciste concerne aussi les travailleurs. "On a été averti par les antifascistes liégeois de cette conférence. Il s’agit pour nous de résister à tout moment lorsque l’extrême droite veut prendre la parole pour diffuser ses messages. Pour nous, Théo Francken fait partie de l’extrême droite ! Il a flirté en permanence avec des propos qui tenaient du racisme et de la xénophobie. Il a eu des relations avec les anciens collabos de Flandre. Ce personnage est infréquentable" s’insurge Daniel Richard, secrétaire interprofessionnel FGTB.
S’il y a eu quelques heurts, quelques énervements et même des lancers de pétards, de chaises et de pavés, les choses se sont calmées lorsque après deux heures d’attente, on a compris que Théo Francken avait renoncé à venir. Il l’a annoncé lui-même sur sa page Facebook. Une victoire en somme pour ceux qui ne voulaient pas de Francken à Verviers.