Après avoir maintenu les deux principales taxes à 7,5% à l’impôt des personnes physiques (IPP) et 2.500 centimes additionnelles au précompte immobilier, les conseillers communaux de la Ville de Spa ont adopté le budget 2020. Le budget ordinaire à l’exercice propre est présenté en équilibre, pour un montant de recettes et de dépenses de 21 500 000 €. Le boni présumé est de 3 980 000 €. « Au niveau des recettes, on peut regretter que la dotation de la Ville de Spa dans le Fonds des communes, n’augmente que de 1 544 € par rapport au budget de 2019. Rappelons que les critères de répartition de ce Fonds nous sont peu favorables puisque, notamment, l’importance de notre activité touristique n’est pas prise en compte. La diminution des dividendes d’ENODIA, on prévoit une diminution de 77 600 000 €. La diminution de la compensation régionale liée au plan marshal, estimée à 108 600 000 € par rapport à l’exercice 2019 », a fait remarquer l’Echevine des Finances Charlotte Guyot-Stevens (MR).
En ce qui concerne les dépenses ordinaires, elles augmentent de 294 600 000 €. « Cette évolution s’explique, en partie, par une indexation de 2% des rémunérations du personnel mais aussi une augmentation de la dotation à la zone de secours (+ 8 650 €), à la zone de police (176 000 €). « La souscription à un deuxième pilier de pension en faveur du personnel contractuel et l’augmentation de la cotisation de responsabilisation ont aussi un impact sur les dépenses ordinaires, tout en précisant que l’intervention communale relative à ce deuxième pilier de pension devrait être diminuée, dans le courant de l’exercice, de primes régionale et fédérale », a précisé l’Echevine des Finances.
Plus de 4 millions € d’investissements
En 2020, les investissements concerneront principalement des réfections et entretiens de voiries (750 000 €), des travaux d’égouttage et aménagement de voirie rue Sauvenière et Chelui (455 000 €), l’aménagement du RAVeL Géronstère-Henrotte ainsi qu’une plate-forme multimodale (300 000 €), l’aménagement d’un piétonnier rues Hôtel de Ville et Gérardy (255 000 €), la réparation des châssis portes et fenêtres extérieures à l’Hôtel de Ville (211 000 €), des études et travaux de transformation avec mise en conformité à la piscine (178 000 €), et encore des travaux de sécurisation sur le site du Golf Hôtel (120 000 €).
Alternative plus vote contre
Le groupe Alternative Plus a voté contre ce budget. « Comme l’année passée, vous avez utilisé le compte spécial et c’est annonciateur d’un futur déficit, d’autant plus que le montant augmente encore cette année à 488.000€ sur un budget de 2 150 000 €. Vous avez fait les fonds de tiroirs en privant l’Office du Tourisme de son subside pour 125 000 € et le Centre Jeunes de 18 000 € en diminuant une nouvelle fois de 10 000 € la prise en charge des loyers pour nos clubs sportifs », explique le conseiller Arnaud Fagard qui insiste sur la manne céleste (5 450 000 €) apportée par Spa Monopole et le Casino. « On est tous conscients que les citoyens bénéficient de services qu’on ne trouve généralement pas dans une petite Ville de 10.000 habitants comme une piscine, un enseignement de qualité, une académie, une bibliothèque, un musée, un centre culturel et ses nombreuses associations... Nous avons voulu analyser ce que rapporte d’une part notre patrimoine net et ce que nous coûte tous ces services. Nous avons fait le compte et même en incluant la politique de l’emploi, des cultes et des aides sociales cela fait 3 670 000€. Cela nous laisse dès lors près de 1 800 000 € que d’autres ville de 10.000 habitants n’ont pas la chance d’avoir », a fait remarquer l’élu Alternative plus.
Manque d’anticipation et d’ambition pour Oser
Pour Oser qui s’est abstenu, « on puise dans les réserves, on force un peu les dépenses pour s’octroyer une marge de manœuvre et on tente de rassurer avec des promesses artificielles », explique le conseiller Laurent Janssen qui parle d’un artifice comptable pour arriver à une recette fictive de 488 235 € au crédit de la commune. Oser a dit aussi regretter la faiblesse des moyens mobilisés pour développer la politique de l’emploi, une augmentation significative de la dotation de la Zone de Police et à la zone de secours et une baisse des subventions à certaines associations. « On aurait pu par exemple utiliser les 125 000 € de diminution à l’Office du Tourisme et les utiliser pour la création d’un fonds à la mise en place de la candidature UNESCO », a suggéré Laurent Janssen. (MY)