Les pompiers cynotechniques professionnels de la zone Vesdre-Hoëgne-Plateau, qu’on appelle aussi maîtres-chiens, ont eu la chance d’accueillir les spécialistes Français dans le domaine. Des entraînements grandeur nature ont eu lieu hier et aujourd’hui. L’un d’entre eux a eu lieu à Heusy.
La mission du jour pour Loki, jeune berger malinois français, c’est de retrouver une victime ensevelie sous les décombres d’une maison délabrée à Heusy. Il ne s’agit que d’un exercice, mais c’est le symbole d’une collaboration cynotechnique franco-belge réussie. Après avoir été formés en Seine et Marne, c’est désormais au tour des maîtres-chiens verviétois d’accueillir leurs homologues français. "C’est un échange des 2 partis. Nos collègues belges sont venus chez nous, en Seine-et-Marne, où des exercices opérationnels ont pris place. Et on vient profiter de leur expérience aussi, notamment depuis les catastrophes que vous avez eu récemment" explique Eric Gully, conseiller cynotechnique français.
Des simulations en guise d’exercices
Loki fouille de fond en comble, il passe de la cuisine, au salon, au deuxième étage puis au premier... Malgré toutes les personnes présentes, il sent que c’est ici que ça se passe... BINGO ! En moins de 5 minutes, l’individu est retrouvé. Opex, emboîte le pas, encore plus excité que le français. En 3 minutes top chrono, il déniche la pseudo-victime ! "La preuve en est que c’est un outil incontournable à l’heure actuelle quand on voit de quoi est capable un chien" soutient Julien Collard, responsable cynotechnique de la zone VHP.
Autre exercice de la journée, c’est une simulation de 4 personnes disparues dans une zone militaire de 46 hectares à Spa. "En trois heures, sur 46 hectares, les 4 victimes avaient été retrouvées" relève Eric Gully.
Relation win-win
Les maîtres-chiens français restent trois jours en Belgique pour réaliser bien d’autres exercices de simulation. Spécialistes dans la recherche des victimes, qu’elles soient disparues ou ensevelies, ils réalisent plus de missions que leurs homologues belges, ce qui explique leur plus grande expérience. "Le but pour nous, c’est de grader ces contacts, car le milieu cynotechnique n’est pas vaste. La plus-value pour les équipes belges, c’est de profiter de l’énorme expérience des Français" rapporte Julien Collard.
D’autres entrainements de la sorte étaient prévus ce mercredi. Les cynos belges et français ressortent grandis de cette expérience, une relation win-win qui n’est pas prête de s’arrêter. (A.Millet)