Initialement fixé à 13 millions d'euros, le montant du rachat des 10 000 m2 de terrains de City Mall a longtemps fait polémique à Verviers. De son côté, la Région Wallonne avait jugé cette somme trop importante. On apprend aujourd'hui que le rachat a été fameusement réévalué à la baisse : 450 000 € !
Énième rebondissement dans le dossier CityMall et le rachat des terrains par la Ville. Après le refus de la Région Wallonne de subventionner le montant initialement convenu de 13 millions d'euros, une somme jugée beaucoup trop importante par le Gouvernement, on apprend aujourd'hui que le montant est revu....à la baisse. Et pas qu'un peu ! Au lieu de 13 millions, on parle désormais de seulement....450 000€ !
"La Région avait mis dans ses conditions qu'elle pourrait nous payer l'achat du bien, mais à condition qu'on refasse une estimation par un notaire ou par le comité d'acquisition. On a proposé d'acheter les parties sur lesquelles on ne referait pas de construction. Le notaire a estimé ces parties, un peu comme pour le site de l'ex-Belgacom, à environ 105€ du m2, pour ce qui pourrait être construit, et ce même si on ne reconstruit pas. Et à 20 ou 30€ du m2 là où il est impossible de reconstruire. Ca fait une moyenne de 50-60€ du m2. Donc on est à 150.000€ pour les terrains. Ajoutez à cela, le fait qu'on a deux maisons à acheter. Elles sont estimées chacune à 150.000€, ce qui nous fait donc un total de 450.000€", explique Muriel Targnion, la bourgmestre de Verviers.
Une fameuse différence par rapport au montant initial ! Mais comment a-t-on pu surévaluer autant le rachat des terrains ? "L'explication, c'est qu'en fait l'estimation faite avait été réalisée sur base d'un projet qui pourrait se faire à ces emplacements là. Mais comme l'avait dit la Région Wallonne, pour faire une estimation comme ça, il faut qu'il y ait un permis qui soit déjà donné, etc. Mais pas juste un éventuel projet. Et donc c'est ça qui fait la différence. Effectivement, si vous aviez un permis pour un centre commercial qui est valable, où celui qui va acheter est sûr qu'il peut commencer les travaux, alors le terrain vaut plus. Mais là, il n'y a aucun permis qui est en cours. Le seul permis qui a été déposé pour la rue Spintay n'a pas été accepté", précise la bourgmestre.
Concrètement, le rachat des terrains concerne non plus 10 000m2 mais bien 3000m2 au total + deux maisons. Sont concernés : la rue Spintay, la rue du Marteau et les espaces de parkings rue Henri Hurard. Mais pas les anciennes Galeries Voos. En cas de nouvelle estimation raisonnable, ce qui est le cas ici, la Région Wallonne s'était dite prête à trouver une solution. Reste à renégocier avec le promoteur..."On a maintenant une estimation. Il faut discuter avec eux d'un accord global parce que ce qu'on veut éviter, c'est d'aller en justice. Donc il y a les taxes pour lesquelles on était en justice. Il y a les résolutions des conventions pour lesquelles, si nous on le fait, on pourrait aussi avoir des problèmes qui vont faire perdurer le dossier. Donc le souhait de la Ville, sachant que le promoteur ne veut plus rien faire, c'est de trouver un accord global. Et cette nouvelle estimation, on ne pourra pas la négliger, on devra en tenir compte", ajoute Muriel Targnion.
Le point a été validé en Collège cette après-midi. L'espoir est donc de mise. Avec ce nouveau montant défini à 450 000€, soit près de 30 fois moins que la somme initiale, la Ville va peut-être pouvoir enfin en finir avec un projet qui traîne depuis maintenant plus de 20 ans.