Le projet d’héliport va être revu par le CHRAM, le Centre Hospitalier Reine Astrid de Malmedy. Il faut dire que la vive opposition des riverains du quartier des Grands Près, où le projet initial devait se situer, a fait réagir les autorités. Ce partenariat public-privé, entre le CHRAM et le Groupe Gehlen, n’est pas remis en cause, mais le site et la procédure sont ré-analysés. Une décision prise en concertation entre le collège communal de Malmedy - qui a dû analyser les conclusions et les nombreuses rzemarque et la pétition dans le cadre de l’enquête publique - le CHRAM, le partenaire privé et la DG04.
Le CHRAM entend les remarques des riverains et veut en tenir compte.
« Sur le fond, le Centre Hospitalier de Malmedy est déterminé à trouver une solution pour permettre à l’hélicoptère médicalisé de Bra-sur-Lienne de transférer rapidement des victimes d’accidents ou de graves problèmes de santé vers un établissement hospitalier de proximité qui pourra prendre le patient en charge et lui assurer un maximum de chances de survie.
Pour rappel, la DGTA (Direction générale du Transport aérien) a émis dès 2017 un avis négatif concernant l’homologation de l’héliport actuel situé dans le parking de l’hôpital. C’est ainsi que seules les missions secondaires sont actuellement acceptées au CHRAM. Il est donc autorisé de charger un patient à transférer d’urgence vers un autre établissement hospitalier, mais il est interdit de déposer une victime aux urgences de l’hôpital malmédien ! Depuis 2017, le CHRAM cherche des solutions à cette problématique qui dans l’absolu menace la pérennité et la justification de notre hôpital de proximité », explique la direction du CHRAM dans un communiqué.
Le CMH, un atout médical indéniable
« L’enjeu est considérable pour la santé et la sécurité des habitants de notre région ! Rappelons que la mission première du Centre Médicale Héliporté est d’offrir aux patients des régions rurales, parfois difficilement accessibles aux ambulances, les mêmes chances et les mêmes garanties d’intervention rapide que les patients habitant en zone urbaine.
Lorsque l’opportunité d’une association avec une entreprise locale s’est présentée et avec les garanties d’une faible utilisation privée, l’hôpital s’est montré favorable au projet du nouvel héliport. Un partenariat public-privé de ce type permet à l’hôpital de subvenir aux besoins d’installation et de gestion d’un tel équipement dans le respect des normes en vigueur mais aussi de diminuer la facture pour la collectivité. »
Permis unique et étude d’incidences
« Suite aux nombreuses contestations et remarques formulées par une partie des riverains du site envisagé pour l’implantation de l’infrastructure, l’hôpital se voulant avant tout au service de la population et ne souhaitant pas alimenter les polémiques et les tensions avec les habitants de la région, nous avons décidé de tenir compte de ces contestations, de réétudier le projet et d’analyser les différentes alternatives qui pourraient être envisagées.
Suite à une concertation entre les acteurs du dossier, la Direction générale de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire de la province de Liège (DG04) recommande à l’hôpital de réintroduire un nouveau dossier en passant par un permis unique qui devrait être mieux adapté pour analyser de façon plus précise l’impact et les incidences du projet sur l’environnement, que ce soit en matière des respect de l’écosystème (faune, flore, zone inondable, …) ou en matière de nuisances sonores. » Une manière aussi d’objectiver les critiques des riverains.
« C’est à ce nouveau dossier que la direction du CHRAM va s’attaquer dès les prochains jours, en espérant trouver le meilleur compromis possible entre les revendications et les besoins de chacun, dans l’intérêt supérieur de la population de notre région », précise encore le CHRAM. En substance, si le projet d’héliport n’est pas du tout abandonné, personne ne niera l’absolue nécessité médicale du CMH dans la région, les modalités pour l’utilisation privée et le site même doivent être redéfinis. (O.T.)