Nous apprenions ce matin que le CHU de Liège a décidé de réorganiser le fonctionnement de son dépistage. Le CHC est quant à lui fermé jusqu’à samedi et le CHR a réduit ses heures d’ouverture. Dans notre arrondissement par contre, tous les centres de test sont ouverts. Mais jusqu’à quand ?
Un temps d’attente d’environ une heure devant le CHC d’Heusy. Le centre de test est pris d’assaut. Depuis plusieurs jours, il est clair que la fréquentation de ces centres augmente un peu partout dans notre arrondissement.
"Actuellement, nous avons pu maintenir tous nos centres de test avec efficacité. Mais hier, nous avons appris que Liège était fortement encombré et commençait à arrêter certains centres momentanément. Cela fait que nous avons peur d’avoir une surcharge dans nos centres. Cela se confirme aujourd’hui, car le centre de Gérardchamps à Verviers était complet ce matin. Nous espérons que cet après-midi ça ira un petit peu mieux", souhaite le docteur Michel Meuris, le président de l’AGEF (Association des médecins Généralistes de l’Est Francophone).
"Le nombre de tests demandé est trop important"
Ce mercredi, le centre de Gerardchamps était fermé pour y installer simplement un chapiteau. Il est dorénavant rouvert. Jusqu’alors pas d’autres fermetures prévues. Le CHC d’Heusy est même le seul du groupe hospitalier à rester ouvert pour aider les autres centres de l’arrondissement. Mais jusqu’à quand vont-ils tenir ?
"Le nombre de tests demandé ne rentre pas dans les recommandations de Sciansano ou de l’AViC. Il y a vraiment trop de tests, et trop de tests va tuer le test. Cela veut dire que les délais entre le test et le résultat vont augmenter et ne seront plus acceptables. Le principe est d’écarter les personnes positives le plus rapidement possible. Si ces personnes doivent attendre 5 jours, c’est trop tard. 48 heures, c’est la limite acceptable qu’on se fixe", détaille le docteur Meuris.
Trop de tests demandés par les écoles, les employeurs ou même les clubs de sport. Il faut savoir que 95% des tests sont négatifs. Le constat, c’est que de nombreuses structures demandent trop de tests, ce qui engorge les centres qui se trouvent bien seul face à ce combat.
De nombreux citoyens veulent continuer à avoir l’opportunité de se faire tester
Du côté des citoyens qui étaient présents en ce début d’après-midi dans la file de testing, on est bien content d’avoir encore l’opportunité de se faire tester. En leur demandant, on comprend rapidement que pour continuer à vivre, à voir leur famille ou à travailler, de nombreuses personnes doivent continuer à se faire tester.
Sans aide fédérale ou régionale et sans organisation, les centres de test de notre arrondissement connaîtront le même sort que ceux de l’arrondissement de Liège. (P.J.)