Le centre de cure et de postcure Les Hautes-Fagnes à Malmedy vient de fêter ses 40 ans, tout en inaugurant son agrandissant. Le centre occupe maintenant l’ancienne chapelle Saint-Hélène, tout en bénéficiant d’une nouvelle annexe supplémentaire. De quoi améliorer l’offre d’accueil des 36 résidents souffrant de dépendances liées aux drogues, à l’alcool ou aux médicaments. En rappelant que le centres des Hautes-Fagnes propose une prise en charge basée sur le communautaire.
Ce sont de fameux espaces qui sont en cours de finition, notamment cette ancienne chapelle, désacralisée depuis longtemps, et divisée à présent en 3 grands niveaux. Un chantier qui se termine, plusieurs locaux sont déjà occupés. « On a ajouté de nouvelles possibilités d’offres de soins. On peut maintenant accueillir des personnes dans le 1er temps de la cure pour des personnes qui sont tout simplement éloignées du monde et qui ont besoin d’un sas avant d’intégrer la vie communautaire, pour les aider à atterrir », détaille Catherine Collinet, responsable thérapeutique au Centre de cure et de postcure des Hautes Fagnes. Il y a aussi une annexe imposante, en bardage bois, intégrée dans les volumes existants et reliée en interne à la chapelle et aux bâtiment existant.
« On peut accueillir jusqu’à 36 personnes en même temps, de 16 à 65 ans, femmes ou hommes, ce qui peut vous donner une idée du parcours de vie hétéroclite de ces personnes venues d’horizons différents. Toutes ces personnes, toutes ces histoires, vont se rencontrer pour travailler ensemble les unes avec les autres. »
L’ASBL centre de cure et de postcure "Les Hautes-Fagnes" est donc un institut spécialisé dans la réadaptation psychosociale de personnes aux prises avec des problèmes de dépendance vis-à-vis de produits psychotropes légaux et illégaux (alcool, drogues, médicaments)
qui est pionnier depuis plus de 40 ans maintenant, depuis sa création par le Lions Club de Malmedy, dans la prise en charge des résidents, qui dure en moyenne 6 mois. Résidents qui arrivent ici sur base volontaire, avec une philosophie basée avant tout sur la communauté. « C’est vraiment ça l’idée, c’est de s’appuyer sur les autres. Ici nous sommes tournés vers la co-thérapie. Les personnes ne sont pas soignées ou prises en charge chacune individuellement, mais c’est vraiment un magma, une énergie communautaire qui est là. Ils vont apprendre à fonctionner les uns dans les regards des autres, grâce aux autres. Chacun va aussi à un moment filer un coup de mains aux autres. C’est vraiment cette avancée progressive, intense, ce n’est pas facile de suivre une cure chez nous, il faut s’imaginer qu’ils sont 24/24h ensemble, même les chambres sont communes, il y a vraiment tout un travail relationnel très intense et qu’on va très régulièrement débriefer avec eux pour voir en quoi ça les aide pour ne plus être dans leur addiction », nous explique encore Catherine Collinet.
Situé depuis toujours au cœur même de la cité, le centre des Hautes Fagnes et ses activités restent malgré tout très discret, mais reste aussi une porte ouverte vers une nouvelle vie pour ceux qui un peu perdu leur chemin. (O.T.)