C’est la crise au sein du Grand Fa à Malmedy, une majorité des membres du personnel exprime son mal-être, une situation qui perdure depuis des années et accentuée encore avec la crise sanitaire. En cause, notamment, le management, pointé du doigt par le personnel, qui se dit dépité, dégoûté, et parle de manquements graves. Sans parler de la pénurie du personnel soignant, qui a des répercussions directes sur les soins apportés aux résidents. La coupe est pleine, pour ces soignants en détresse, qui ont adressé un courrier, anonyme, détaillant leurs griefs envers les autorités et la direction de la maison de repos malmédienne.
"Je comprends le mal-être du personnel, cela fait longtemps dejà que ça dure. La crise sanitaire a aussi joué un rôle dans ce malaise", nous confie la présidente du CPAS de Malmedy, Ginette Fabritius, dont dépend la maison de repos.
De son côté, le permanent CSC Services publics, Thierry Gilson, qui suit ce dossier de près depuis de nombreux mois, dénonce lui "un management défaillant, alors que le personnel a justement besoin d’un leadership. Parce que la situation actuelle, pénurie de personnel, soins déficients, etc. a avant tout des répercussions sur les résidents qu’il faut pourtant remettre au centre des attentions."
"Les autorités prennent leurs responsabilités, avec encore une réunion ce soir, pour faire part de la situation et des décisions qui seront prises, sachant aussi que nous sommes dans une institution publique, avec des procédures à suivre", souligne la présidente du CPAS qui ne peut nier les manquements en termes de soins apportés aux résidents. "Je ne vais pas démentir, j’ai été moi-même interpellée par des familles. On n’a pas su assurer toutes les semaines les douches hebdomadaires. C’est pourquoi dès ce soir, en comité spécial, on va valider un protocole qui met l’accent sur l’hygiène, les soins et l’alimentation. Tout en ne négligeant pas quand même toutes les activités, ce qui fait la force de notre maison de repos, ce qui fait que les résidents se sentent bien. Il y a en tous les cas - et c’est plus qu’une volonté - des mesures concrètes qui vont être prises", conclut Ginette Fabritius. (O.T.)