Le Centre Médical Héliporté de Bra-sur-Lienne vient de recevoir un tout nouvel appareil, parfaitement adapté pour ses missions d’aide médicale urgente. Un nouvel hélico pour renforcer encore le rôle essentiel pour sauver des vies dans les zones difficilement couvertes par la voie terrestre. Découverte de ce nouveau bijou de technologie.
"Nous avons travaillé de longs mois sur l’aménagement intérieur, sur l’érgonomie, pour optimaliser les espaces", nous confie le Docteur Dider Moens, cooridnateur médical au CMH. " Avec ce nouvel appareil, plus stable encore, nous pouvons poser des actes intrusifs en vol, des intubations par exemple."
Un Airbus H145 D3 qui fait la fierté notamment des pilotes, il faut dire que c’est le tout premier exemplaire livré sur le sol européen, développé pour le secours aérien, et qui sera réellement mis en fonction le 1er juillet. Toujours avec la possibilité d’un back-up, à savoir un hélico de réserve en cas de panne ou de maintenance. Un hélico qui change peu de l’ancien, dans les airs, mais qui compte un rotor à 5 pâles (au lieu de 4) et un fenestron à l’arrière qui est nettement moins bruyant que les anciens modèles. Le CMH qui a aussi dû trouver un nouvel opérateur, qui ne manque pas d’expertise dans le domaine du secours aérien, à savoir le Secours Aérien Français, le SAF.
Le Centre Médical Héliporté qui a aussi saisi l’occasion de revoir son logo, pour s’offrir une identité visuelle plus immédiate encore. Bref, un nouveau virage dans la pérennité de ce vecteur médical héliporté indispensable dans nos contrées, même s’il n’est pas encore officiellement reconnu par le fédéral...
En quelques chiffres, le CMH c’est près de 1.500 missions par an, 180 terrains de football équipés avec un éclairage automatisé pour les atterrisages nocturnes au plus près des interventions, 42 personnes pour sauver des vies, un temps d’intervention 5 fois plus rapide dans les zones non-couvertes en moins de 15 minutes par voie terrestre. Le budget annuel s’élève à 4 millions d’€ (dont la moitié pour le seul hélico), budget bouclé en grande partie par les affiliations, les dons, les soutiens publics et les frais pour les patients, hors prise en charge par les mutuelles. Et au bout du compte, des vies sauvées par les airs.
Par ailleurs, le dossier de (futur) déménagement est en cours, toujours du côté de Bra. La commune de Lierneux, proactive dans ce dossier, a déjà trouvé un site qui pourrait accueillir les infrastructures, tout en garantissant moins de nuisances sonores pour les riverains. Avec une date butoir, 2026, date d’échéance de l’actuel permis. (O.T.)