Ce mardi à Ensival, la Croix Rouge a tiré le bilan de cette année passée auprès des sinistrés. Avec un peu plus de 44 millions d’euros de dons, elle a souhaité gagner en transparence quant à l’utilisation de cette somme record. Elle a détaillé ses dépenses pour attester de sa présence sur le terrain.
44 millions d’euros de dons, 39 utilisés en un an, c’est l’heure du bilan des actions post-inondations pour la Croix Rouge de Belgique. Critiquée au début pour son manque de réactivité, elle a décidé d’être plus transparente sur l’utilisation de cette somme record reçue pour aider les sinistrés. "Au début, je tiens à préciser que plusieurs de nos collaborateurs et bénévoles étaient sur le terrain, mais il est vrai qu’il a fallu un peu de temps avant qu’on ne s’installe sur place avec nos tentes et nos containers. Nous avons été actifs sur le plan de l’aide alimentaire, des premiers soins et de l’achat de déshumidificateurs et de produits d’entretien. En plus de cela, nous avons tenu à aider les sinistrés sur le plan administratif et nous les avons aidés à penser à autre chose en leur proposant des animations", détaille la responsable inondations de la zone Verviers, Anaëlle Wilmès.
120.000 repas chauds, 500 déshumidificateurs achetés, 60 brumisateurs anti-fongiques, 1000 chauffages électriques d’appoints... Tout cela rien que sur Verviers. Les deux points d’accueil à Ensival et Pré-Javais semblent avoir meilleure presse que celui de Pepinster, par exemple, dans les ménages sinistrés.
Encore 5 millions d’euros à investir
1 an après les inondations, il reste donc 5 millions d’euros dans la caisse de la Croix Rouge à consacrer aux sinistrés. Un budget prévisionnel a été communiqué pour gagner en transparence. Il est divisé en différentes catégories. Certaines sont clôturées comme l’aide de première nécessité ou l’aide à la scolarité. D’autres vont encore recevoir une part de ces 5 millions d’euros comme le financement de projets locaux ou l’aide énergétique.
La Croix Rouge plus réactives lors d’une prochaine catastrophe.
Après cette situation de crise, la Croix Rouge tient à souligner que plusieurs modifications ont eu lieu au sein de l’organisation. "On a été capable de se remettre en question. On a une cellule de crise qui a vu le jour pour que nous soyons plus réactifs face à ce type de catastrophe. De plus, le fait de communiquer étroitement avec les communes, les régions et le fédéral nous a permis de mieux appréhender un événement comme celui de l’année passée", indique Pierre Hublet, le directeur général de la Croix-Rouge de Belgique.
En plus de cela, la Croix Rouge a facilité son accès au bénévolat. Une plate-forme numérique a été développée à cet effet. Des bénévoles qui pourront profiter d’un nouveau bâtiment dès le mois d’août à Ensival. Après un an de présence, le container va donc bientôt partir redonnant à la grand-place un semblant de normalité. (P.J.)