L'arrivée au pouvoir de Donald Trump pourrait-elle peser sur les entreprises de notre région? C'est encore un peu tôt pour le dire mais elles restent attentives. Exemple à la brasserie du Val-Dieu qui exporte une petite partie de ses bières aux USA.
Si certains brasseurs font grise mine en Belgique, ce n'est pas le cas de la Brasserie du Val-Dieu. L'an dernier, elle a brassé 30 mille hectolitres de bière. Soit une production de 9 millions de bouteilles. « On a fait une très bonne année, une belle croissance l'année passée. dernier. On en est content. Ça vient beaucoup de notre distribution qui augmente et de notre renommée aussi bien en Belgique qu'à l'étranger », sourit Lionel Delbart, Directeur commercial à la Brasserie du Val-Dieu
La France et les Pays-Bas sont particulièrement friands des bières d'abbaye aux saveurs puissantes et maltées. C'est aussi le cas des Etats-Unis où quelques 220 mille bouteilles sont écoulées chaque année. « Ils aiment la Triple, notre Grand Cru donc des bières qui sont plutôt fortes donc difficiles à trouver là-bas mais ils aiment aussi, par exemple, notre blanche rosée qui est un produit qu'on ne trouve pas trop chez eux. »
Le marché est en pleine croissance. L'arrivée de Donald Trump et ses mesures protectionnistes auront-elles un impact sur les ventes wallonnes ? A la brasserie, on compte sur la valeur ajoutée des produits « made in Belgium » « La Belgique a cette aura, on est les meilleurs sur la bière, sur le chocolat. C'est un peu réducteur, on n'est pas que ça mais c'est vrai que c'est une valeur ajoutée et donc forcément ça donne moins de pression sur les prix. »
Des prix déjà élevés pour les consommateurs américains. « Il faut savoir que vu les coûts de transport et de distribution là-bas, une bière belge est vendue, dans un bon bar, plus de 10 dollars aujourd'hui et ça ne pose pas de problème de vente, révèle Lionel Delbart. Parce qu'on a un produit à forte valeur ajoutée. Si demain, ça augmente à 11 dollars, ce type de consommateur va continuer à vouloir consommer ce type de produit même si ça augmente un peu. »
La brasserie reste donc attentive mais ne compte pas pour autant changer sa stratégie commerciale. « Les Etats-Unis ne sont pas encore suffisamment importants dans la totalité du chiffre d'affaires qu'on fait. C'est en croissance mais comme c'est en croissance sur d'autres marchés, ça ne va pas changer notre stratégie. Pas pour l'instant. »
Si l'impact est encore incertain, l'enjeu reste tout de même de taille. Les Etats-Unis sont le premier partenaire commercial de la Belgique en dehors de l'Union européenne.