À la Société Verviétoise pour la protection des Animaux (SVPA), ce lundi, les employés étaient sous le choc. Un jeune chiot a été abandonné lâchement en face de leur établissement. L’auteur a agi la nuit. C’est loin d’être un cas isolé. Plusieurs fois par an, la SVPA recueille des animaux abandonnés sauvagement, des agissements qui ne peuvent plus être cautionné.
Ce lundi, la SVPA a partagé une vidéo sur sa page Facebook d’un chiot livré à lui-même en pleine nuit, abandonné face au refuge de la SVPA. Cet abandon sauvage aurait été réalisé par un homme qui avait apparemment pris contact préalablement avec les employés du refuge. Au lieu de se présenter face aux employés de la structure, il a opté pour la lâcheté.
"On essaye d’être objectif face à toutes les personnes qui décident d’abandonner leur animal pour tel ou tel raison. On sait que parfois la situation d’une personne peut changer et qu’il devient compliqué de s’occuper d’un animal. Souvent, c’est même à contrecœur que les gens s’en séparent. Mais face à ce genre d’abandon, on ne peut qu’être révolté. Cela ne doit pas être toléré", juge Annick Denooz, employée de la SVPA depuis 12 ans.
L’auteur pourrait être identifié
La scène a heureusement été filmée par les caméras de surveillance, ce qui permettra certainement à la SVPA de confirmer l’identité de l’individu et de le poursuivre pour son acte. Le contact avec le propriétaire est primordial pour que l’abandon se déroule dans les meilleures conditions.
"Au moment de l’abandon, lorsqu’il est réalisé dans un cadre légal, on demande un profil de l’animal: ses antécédents, ses préférences, ce qu’il aime faire, comment il se comporte... De cette manière, il est plus simple de donner envie aux gens de l’adopter. Sans ce contact, on ne sait rien. C’est aussi ça qui est révoltant. Il est possible de le faire en suivant les règles ce qui facilite la vie de tout le monde... Pourtant, certaines personnes continuent à les abandonner dans la nature sans se retourner", s’exaspère Annick Denooz, employée de la SVPA.
Jusqu’à 15 ans de prison et 10 millions d’euros d’amende
Il faut savoir que pour un abandon sauvage, les peines peuvent aller jusqu’à 15 ans de prison et 10 millions d’euros d’amende. Des chiffres très dissuasifs qui sont d’application depuis début 2019 avec le nouveau code wallon du bien-être animal.
"Autant éviter cette pratique. Cela nous permet aussi de savoir si l’animal a des problèmes pour le prendre en charge. Si son comportement n’est pas adapté, on a même un comportementaliste qui analyse l’animal et qui nous dit comment agir avec lui pour l’apaiser. Ceci dit, il faut savoir que le plus souvent, les abandons sont liés à une cause externe qui n’a rien à voir avec l’animal: déménagement, hospitalisation du maître et bien d’autres causes diverses et variées", explique Annick Denooz.
Comment adopter en pleine crise sanitaire ?
La SPA a un rôle de transition. Lorsqu’on entre en ces lieux, on est loin de l’image de mouroir qui a tendance à coller à la peau de la SPA.
Pour adopter un animal de la SVPA, rien de plus simple. Il faut se rendre sur leur site internet, où tous les profils des animaux sont dressés. Il suffit ensuite de laisser parler son cœur à la vue de ces animaux qui sont à la recherche d’un maître pour s’épanouir. En ces temps de crise sanitaire, il faut prendre rendez-vous pour passer la porte de la SPA.
Il est important de souligner que des dons alimentaires ou pécuniaires au refuge sont toujours très utiles, crise sanitaire ou non. (P.J.)