Le 31 août de cette année, la police de la zone Vesdre est appelée à Dison où une femme est debout à la fenêtre du 3ème étage d’un immeuble de la rue Albert 1er, dans une attitude manifestement suicidaire. Lorsqu’ils arrivent sur place, les policiers assistent à une scène hallucinante : la dame tient un bébé, une fillette de 1 an et demi, par les poignets au dessus du vide, tout en la balançant. Le temps de monter au 3ème étage et d’enfoncer la porte, les policiers trouvent la dame avec le bébé dans ses bras, desquels ils arrachent l’enfant.
La dame en question Karina Tcherbieva, une Tchétchène de 32 ans, est évidemment arrêtée, non sans difficulté puisqu’elle a craché au visage des policiers, et c’est toujours détenue qu’elle comparaît devant le tribunal correctionnel sous l’inculpation grave de tentative de meurtre d’un enfant. Et où ses explications via une interprète sont peu claires. « Je n’ai jamais essayé de tuer mon enfant, car je l’aime, ainsi que mes trois autres enfants. Dire ça, c’est de la diffamation » dit-elle. Alors pourquoi cette scène affolante ? « Je voulais attirer l’attention, montrer que j’étais en difficulté ».
Mr Serret, ministère public, souligne que les policiers ont trouvé une femme en pleine crise d’hystérie, que l’expertise mentale décrit comme paranoïaque, mais que son état ne nécessitait pas un internement. Il réclame donc une peine de 40 mois pour la tentative de meurtre plus 4 mois pour la rébellion, soit pas loin des 4 ans de prison.
Mais pour Me Renard, son avocat, il est évident qu’elle n’avait aucune intention homicide. Sinon, elle aurait eu tout le temps d’accomplir son geste fatal pendant que les policiers grimpaient au 3ème étage. Il sollicite pour elle un sursis probatoire.
Jugement dans un mois (LB)