"Avant, il n’y avait pas les grands panneaux qu’il y a là. Donc tout le monde pouvait s’amuser avec tout le monde, avec les plus petits etc. Maintenant on ne peut plus que s’amuser avec ceux de notre groupe".
Luca est actuellement en stage à l’Institut Notre-Dame de Heusy. Et s’il remarque du changement par rapport à l’année dernière, c’est parce que l’ASBL Dimension Sport a dû s’adapter face aux restrictions. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’a pas été facile.
"C’est une organisation pour la xième fois remaniée. On est vraiment mis à rude épreuve pour le moment", indique Damien Vandeberg, co-directeur de l’ASBL Dimension Sport. "On doit s’adapter continuellement. On est parti sur des bulles de 15, qui sont plus en corrélation avec le programme qu’on a mis en place", continue-t-il. "Il fallait avoir des sanitaires pour la seule bulle, avoir un moniteur qui, à la place de passer d’un groupe à l’autre, devait rester avec ce même groupe. On a dû organiser les entrées et les sorties de manière différente pour chaque bulle. Les garderies aussi, les temps de midi, avec des cafétérias indépendantes, avec des distances de sécurité entre les différentes bulles etc".
Les parents doivent également prendre la température de leurs enfants chaque matin avant de les emmener au stage, indiquer le résultat sur une feuille à l’entrée. Les enfants doivent aussi se désinfecter les mains en rentrant dans le bâtiment.
Tout peut s’arrêter du jour au lendemain
"S’il y a un cas de Covid, on doit tout arrêter, fermer la bulle et même le stage, le site. Donc là on irait au-devant de remboursements, de toute une procédure administrative énorme à metttre en place. On croise donc vraiment les doigts pour ne pas y arriver", ajoute Damien. "Ça serait une grosse catastrophe parce que les frais sont là, tout l’investissement a été fait au niveau logistique, organisationnel. Devoir interrompre une semaine en plein milieu avec des remboursements, ça serait catastrophique", conclut-il.
Malgré toutes ces contraintes, le stage redonne de la joie, et le goût pour les efforts physiques, aux enfants et aux moniteurs.
"Je m’amuse vraiment bien ici. Je fais de l’escalade et du self-défense", nous dit Luca. "Je suis en train de lancer des freesbies et je m’amuse avec mes copains", nous raconte pour sa part Scott, également en stage actuellement.
"On est très content, surtout qu’ici nos activités sont un peu réduites vu les mesures qui sont prises. Donc oui, le fait pouvoir faire des stages ici c’est entièrement positif pour nous", avoue Lionel Andrien, moniteur. "On essaie de faire au mieux pour que tout se passe au mieux et que les enfants puissent s’amuser, et nous également être épanouis par ce qu’on fait".
Autre nouvelle adaptation : un adulte référent présent dans chaque groupe et qui connait chaque enfant, pour que tous puissent profiter et prendre du plaisir sans être perturbés par tous ces changements. L’organisation étant établie, laissons maintenant place à l’amusement ! (Nicolas Lesecque)