Quand en février 2016, on a démoli la villa Toque d’Or à Heusy, ce fut l’incompréhension pour de nombreux défenseurs du patrimoine. Même si cette bâtisse datant des années ’30 ne présentait pas de caractère remarquable, elle symbolisait la splendeur de Verviers en tant que cité lainière. C’est pour éviter ce genre de démolition que la ville de Verviers a mené une étude urbanistique. Une sorte de cartographie du bâti et du non bâti à préserver !
" On a constaté un échec par manque de proactivité et d’anticipation à l’époque. Nous n’avons pas été clairs sur ce qu’on acceptait ou pas et on a été victime de la loi de l’offre et de la demande. On doit pouvoir dire clairement à tous les partenaires du secteur immobilier ce qu’on veut désormais pour un bien quel qu’i soit", explique Freddy Breuwer, Echevin de l’Urbanisme
Des immeubles avec un intérêt urbanistique indéniable, l’étude en a répertorié une centaine à Verviers dont la moitié autour de Heusy. Ses villas, ses demeures qui font l’histoire de la ville, Verviers y tient ! "C’est le patrimoine de Verviers et les citoyens sont attachés à ces villas et autres propriétés qui vont au-delà du simple bâti. Personne n’acceptera qu’on démolisse trop facilement ou qu’on reconstruise des immeubles stéréotypés. Le patrimoine existe chez nous et d’autres villes ne l’ont pas. A nous de le préserver !"
La Villa Desoer, avenue des Tilleuls, est l’exemple à suivre. C’est dans cette demeure art déco du début du 20è siècle que la famille Peltzer, qui a participé à la renommée mondiale de l’ancienne cité lainière, a vécu. L’entrepreneur Vincent Leidgens l’a sauvé d’une démolition certaine en l’acquérant puis en y effectuant les travaux nécessaires.
L’étude sur la préservation des villas remarquables passera par le conseil communal de juin qui adoptera une ligne de conduite à suivre. Elle sera ensuite introduite dans le guide communal de l’urbanisme.