A Verviers, au numéro 25 de la rue du Palais se trouve désormais installé un frigo solidaire. L’idée émane de l’Association des Jeunes Ouvriers Combatifs (JOC) qui entend lutter contre la précarité en proposant aux citoyens de venir y déposer de la nourriture à destination des plus fragilisés de notre société.
Audrey Degrange
Les dernières marches pour le climat en sont un exemple flagrant, les jeunes ont leur mot à dire et ils le font savoir. A Verviers et à Dison, c’est pour une société plus juste, plus solidaire que les membres des jeunes ouvriers combatifs se mobilisent. Depuis samedi, ils ont mis en marche un frigo. Objectif : venir en aide aux plus démunis tout en luttant contre le gaspillage alimentaire "Vu l’engouement des frigos solidaires, on s’est dit pourquoi ne pas en avoir un sur Verviers, explique Amine Taiymi, Permanent Jeunes ouvriers combatifs (JOC) Verviers Avec cette originalité qu’il soit placé en rue et accessible 24/24. Cela permet à tout qui souhaite se servir de pouvoir le faire en toute discrétion, idem pour les gens qui viennent le remplir."
L’anonymat, une plus-value réelle
Et ce, pour tenter de toucher les personnes qui, par dignité, n’osent pas toujours faire appel aux structures d’aide alimentaire existantes... mais au fait que peut-on déposer dans ce frigo ? "C’est très simple, tout sauf de l’alcool, des denrées périmées ou des bouteilles déjà ouvertes, on respecte les normes de l’AFSCA." s’empresse de préciser Amine Taiymi.
Comprenez aussi que ce ne sont pas vos restes qui sont demandés, la démarche est solidaire oui, mais surtout empreinte de générosité "Ce qu’on aimerait, c’est que les gens nous amènent des plats qu’ils ont préparés et qu’ils soient dans l’optique, je fais une portion supplémentaire pour les plus démunis." souligne le permanent du JOC.
A peine lancée, l’initiative trouve sa pertinence
En une heure à peine les premières denrées déposées partaient. Si le principe repose sur la gratuité, le JOC compte aussi sur une certaine citoyenneté "On demande aux personnes qui viennent se servir de ne pas oublier que d’autres sont aussi dans le besoin. Idem pour les personnes qui viennent remplir le frigo, on leur demande de nous aider. Par exemple, si elles remarquent qu’un yahourt est périmé, elles le retirent, ça n’est pas qu’un projet du JOC, on veut qu’il devienne celui de tous les Verviétois et les Disonais" conclut Amine Taiymi
Aujourd’hui, à Verviers, 3300 personnes dont plus de la moitié sont des enfants bénéficient de l’aide alimentaire. Preuve qu’il est temps d’agir sur cette société où la précarité ne cesse d’aller crescendo.