Bon nombre d’églises du centre-ville verviétois portent toujours les stigmates des inondations dévastatrices de juillet dernier. A Saint-Remacle, l’humidité remonte par le sol, à Notre-Dame des Récollets, les boiseries sont fortement abîmées, tout comme les orgues d’ailleurs dans ces deux églises, orgues qui souffrent eux aussi de l’humidité. Il faudra encore beaucoup de temps, et beaucoup d’argent, pour remettre en état ces deux églises emblématiques.
Les dégâts sont très importants et encore clairement visibles, l’eau s’étant infiltrée partout. La plus touchée, Notre-Dame des Récollets, qui a compté jusqu’à un mètre 60 d’eau à l’intérieur, a pu rouvrir le sanctuaire, à l’avant de l’église. Pour les reste, ce sont des travaux d’urgence, conservatoires, pour éviter que la situation empire.
Des dégâts qui témoignent de la situation ici aussi désastreuse pour le bâtiment et les œuvres d’art, qui subissent, encore le contrecoup des inondations. Comme l’orgue de Notre-Dame, "restauré peu avant les inondations, mais qui subit depuis l’humidité et ne fonctionne plus du tout", déplore Melchior Wathelet, président de la Fabrique d’église de Notre-Dame des Récollets.
Un peu moins touchées, avec quand même une trentaine de centimètres d’eau, l’église Saint-Remacle a subi des dommages importants, elle aussi. Les plus visibles, au niveau des boiseries d’abord. Les planchers en bois, pourris, ont dû être évacués eux aussi.
A Saint-Remacle, les portes sont fermées depuis juillet. Il faudra encore un bon moment avant de pouvoir accueillir les fidèles.
Des sommes colossales doivent être injectées pour sauver ce patrimoine. Mais ce qui rajoute au désarroi des fabriques d’église, c’est le flou total sur les interventions des assurances, de la Région wallonne, via l’AWAP, l’Agence wallonne du patrimoine, alors que Notre-Dame et Saint-Remacle sont classée, ou via le fonds des calamités.
Belle éclaircie malgré tout, c’est Saint-Remacle qui va revivre, le temps d’une soirée, le 19 mars, pour une soirée celtique pour fêter la Saint-Patrick.
A noter que la Chapelle Saint-Lambert, rue du Collège, qui appartient à la Ville, doit elle aussi subir de gros travaux pour évacuer les traces des inondations, traces encore bien présentes. C’est donc une grande partie du patrimoine religieux du centre-ville qui est lui aussi en péril site à la catatrophe de la mi-juillet. (O.T.)