A Verviers, les sinistrés des inondations avaient jusqu’au 5 janvier dernier pour réclamer une prime énergie. Et ils ont été très peu nombreux à la demander. Il n’en fallait pas plus pour susciter le débat au conseil communal. L’opposition pointe un mécanisme trop complexe et un gros manque de communication.
Cette prime de 550 euros doit couvrir les surcoûts d’énergie comme la consommation des déshumidificateurs et de chauffages d’appoint par exemple ou encore l’intervention d’un technicien sur le réseau électrique ou la chaudière.
Au total, 4500 ménages pouvaient bénéficier de cette prime. Mais voilà, seuls 22% ont introduit une demande. C’est très peu, trop peu. Sur les 4500 ménages, 803 ont rentré une demande de prime à Ores, le distributeur d’électricité, chargé du traitement des dossiers. 515 dossiers ont été validés. Les 288 autres ont été rejetés à cause d’erreurs ou de manquements.
Pour Ecolo, le mécanisme était trop complexe et il aurait fallu faire une prime automatique. Même son de cloche pour le PTB qui estime aussi que ce faible taux de demandes s’explique par un manque de communication de la Ville.
La Ville de Verviers rétorque, d’une part, qu’elle ne voulait pas qu’il y ait une forme d’abus, c’est pourquoi elle a demandé des justificatifs assez simples, et d’autre part, qu’elle a fait son travail en envoyant 4500 courriers, en avertissant tout le monde via la presse et les réseaux sociaux mais aussi en passant par le CPAS, le Relais Social, etc.
Dans le chef de certains ménages, une confusion avec d’autres primes accordées précédemment aux sinistrés pourrait être également une explication.
Pour les bénéficiaires, la prime passera finalement à 600€. Quant aux autres, un nouveau mécanisme d’aide va être relancé avec ce qu’il reste du subside octroyé par la Région Wallonne pour cette prime.
Renaud Collette