En football, le RCS Verviers a présenté ce mercredi matin son nouveau projet "Béliers 2025". Un projet qui vise à améliorer la formation de ses jeunes et, in fine, d’ici 2025, à avoir une équipe première composée d’une majorité de joueurs du cru.
L’avenir du RCS Verviers passera-t-il par ses jeunes ? Ses dirigeants en sont intimement convaincus. Le RCSV a décidé de lancer un nouveau projet appelé « Béliers 2025 ». Un projet concentré sur la formation des jeunes et qui, à terme, doit permettre au club de retrouver son lustre d’antan.
"Il y a plusieurs axes au niveau du projet : d’abord ramener des valeurs humaines, des valeurs de respect, de dépassement de soi, des valeurs d’entreaide. Puis il y a l’aspect formation, l’axe le plus important. Enfin , le troisième axe, c’est d’amener de la qualité au niveau de la formation qui sera révélée. L’objectif, c’est d’amener dans les trois ans, en 2025, environ 70 % de joueurs issus de l’académie dans notre équipe fanion" , révèle Patrick Klinkenberg, directeur technique du RCS Verviers.
Arrivé à Verviers voici un an, Patrick Klinkenberg est à la base du projet. Ancien entraîneur et formateur de joueurs tels qu’Eden Hazard, Vincent Kompany ou encore Thibaut Courtois, il croit devenu au potentiel de l’école des jeunes. " Verviers est vraiment un vivier de joueurs. Je viens de m’en rendre compte après un an au club. Le talent est bien présent. Ce qu’il faut lui offrir à ce talent, c’est un cadre. Un cadre de développement , un cadre d’apprentissage, une structure. A partir du moment où on va structurer tout cela, je suis convaincu que Verviers va devenir l’un des meilleurs clubs formateurs de la province" , assure Patrick Klinkenberg.
Pour y parvenir, les jeunes n’auront plus deux mais bien trois entraînements par semaine. Des entrainements de perfectionnement technique, tactique et physique. Pour améliorer la formation, le RCSV s’est aussi entouré de nouvelles personnes de confiance. Comme Vito Dell’Aquila. Passé par le FC Liège, La Calamine ou Bas-Oha, ce grand adepte du football de zone apportera toute sa science du football. L’intention est de créer un label Verviers, avec une façon de jouer propre à Verviers. "J’ai envie que les gens qui viennent voir s’amusent. J’ai envie que les joueurs s’amusent parce qu’ils progressent. J’ai envie qu’ils trouvent du plaisir à jouer parce que leur football évolue positivement, collectivement, individuellement. Je veux créer un football enthousiaste mais assez rationnel", confie Vito Dell’Aquila, le nouveau conseiller technique du RCSV.
A terme, l’objectif est donc d’amener tous ces jeunes formés au club en équipe première. Pour l’instant, c’est à l’échelon provincial : l’équipe A évolue en P2, l’équipe B en P3. "La P2 essaie d’avoir son ticket pour le tour final. La P3 est en pleine opération maintien. Et nos U19 sont en tête de leur championnat devant le RFC Seraing. Ce n’est pas mal", précise Raphaël Boccardo, président du RCS Verviers.
"Malheureusement, en Belgique, on parle de formation mais on ne va jamais jusqu’au bout de la formation. Dans ce sens où on donne une formation de qualité au niveau des jeunes mais rare sont les clubs qui font ensuite confiance à ces jeunes pour leur(s) équipe(s) adultes. Nous, on veut vraiment aller jusqu’au bout des choses. On va leur donner une formation, une post-formation avec l’équipe B puis ils passeront dans l’équipe fanion. Une vraie pyramide. Idéalement, ce serait bien que l’équipe A, qui est la locomotive, grimpe les échelons. Mais, au final, partir de P2 n’est peut-être pas plus mal. On peut ainsi développer le projet. On peut progresser sans pression. L’objectif, c’est peut-être dans 5 ans se retrouver en nationale" ajoute, Patrick Klinkenberg. C’est le souhait de tout un club et de ses 250 jeunes.
Renaud Collette