A Pepinster, l’inquiétude règne dans le corps enseignant. Depuis plusieurs mois, il dit assister à la dégradation psychologique et émotionnelle de certains collègues. Un climat de tensions lié à une personne qui pourrait, demain, être désignée à un poste de directeur. Vendredi dernier, plusieurs professeurs décidaient d’un arrêt de travail pour interpeller le pouvoir organisateur sur cette délicate situation. Une action réitérée ce mardi matin.
Audrey Degrange
Action quelque peu inhabituelle ce matin devant la petite école communale de Wegnez. Sur le coup de 10H30, une vingtaine d’enseignants ont décidé de se croiser les bras. Un arrêt de travail de 45 minutes pour interpeller le politique sur un climat anxiogène qui règnerait dans certaines implantations de la commune. « On se pose des questions car on entend beaucoup de choses par rapport à des collègues qui se sont mis en maladie, qui subiraient des pressions, explique David De Zorzi, Porte-parole des enseignants.On entend que certains collègues n’osent pas aller à l’école donc évidemment, nous qui sommes ici, on se pose beaucoup de questions. On souhaitait donc réagir et soutenir ces collègues par rapport à tout ce qui se passe éventuellement. »
L’évènement qui met le feu au poudre, c’est la désignation prochaine d’une candidate à un poste ouvert de direction ainsi qu’une lettre de soutien rédigée en sa faveur. « Une lettre qui ne nous a pas été adressée et qui plus est, est signée par des membres intérimaires ou qui n’ont pas notre statut d’enseignants nommés. Nous avons donc décidé de réagir car elle ne reflète pas la réalité de terrain. » poursuit David De Zorzi.
Une situation qui amène donc ces enseignants à sortir de leur réserve. « Nous on aimerait bien que les personnes qui sont amenées à voter soient au courant de tout ce qui se passe et qu’elles votent en âme et conscience par rapport aux problèmes que nous, on peut rencontrer sur le terrain. »
Et ils insistent, il en va de leur avenir professionnel. « Nous sommes des membres qui faisons partie du même Pouvoir Organisateur. Il y a trois établissements et nous sommes amenés à y travailler. Si nous ne sommes, ici pas directement impactés, nous souhaitons éviter de rencontrer ce genre de problème. »
Contacté, Philippe Godin en tant qu’Echevin de l’Enseignement, n’a pas souhaité réagir sur la procédure en cours. Il nous assure cependant avoir entendu les arguments exposés par le corps enseignant. Doléances qu’il s’est également engagé à relayer au conseil communal prévu demain soir.