Muriel Targnion est bourgmestre de Verviers. A nouveau depuis vendredi. Chaque camp doit digérer la nouvelle et l’analyser. C’était le cas du PS verviétois lundi soir. L’union socialiste communale s’est réunie. Une union socialiste communale dont ne fait plus partie Muriel Targnion, exclue, mais aussi Alexandre Loffet, Laurie Maréchal et Gilbert Larbuisson qui, eux, ont démissionné.
Un vote unanime
Si l’USC se dit prête à travailler avec tout le monde, les socialistes ont une seule condition: ils ne veulent pas de Muriel Targnion. "Cela a été un vote unanime du comité de l’USC de Verviers: il n’est plus possible de travailler avec Muriel Targnion dans des conditions sereines et dans un projet commun, ambitieux et volontaire pour Verviers", précise Pierre Demolin, président de l’USC Verviers.
"Une volonté de nous minoriser"
Le divorce entre les parties serait consommé et le premier collège communal présidé vendredi par Muriel Targnion est loin d’avoir apaisé les tensions. Alexandre Loffet, partisan de Muriel Targnion, héritant notamment des "compétences du Commerce" dont s’occupait Antoine Lukoki. "C’est révélateur d’une volonté de nous mettre à la table mais de nous minoriser et ça, pour le parti socialiste, on ne peut pas l’accepter", signale Pierre Demolin.
"Le PS ne va pas empêcher la Ville de fonctionner"
Mais Pierre Demolin le répète : pas question pour autant pour le PS d’empêcher la Ville de Verviers de fonctionner ou de faire un chantage aux subsides. "On aura une action politique ferme, sévère, qui permettra de nous faire entendre mais avec les autres partis parce que le cdH doit aussi se faire entendre (...), Ecolo a aussi des revendications. Donc, maintenant, nous sommes toujours dans la majorité mais nous sommes en difficulté, comme les autres partis. Je pense que les autres partis sont dans une situation inconfortable. C’est dommage car, ensemble, on peut arriver à quelque chose de tout à fait équilibré et de prometteur pour Verviers". (Au.M)