Tout commence lundi à 17h, une réunion de crise débute au PS verviétois. Laurent Pham, le conseiller spécial de Paul Magnette, et Jacques Braggaar, le secrétaire général du PS, se sont déplacés au siège du Parti socialiste verviétois. Leur but est d’arranger la situation entre Hasan Aydin et Muriel Targnion.
2h30 plus tard, la bourgmestre verviétoise sort de la réunion tout sourire. "La réunion s’est déroulée dans le calme. Le parti nous a interdit d’en dire plus", explique la Bourgmestre de Verviers.
L’Union Socialiste Communale et la Fédération du PS de Verviers sous tutelle
Personne ne veut parler, mais cela ne dure pas longtemps. Les langues finissent par se délier. Ce qui ressort de cette réunion, c’est qu’aucun accord n’a été trouvé entre les pro-Targnion et les pro-Aydin. Le Parti a donc décidé ce matin de mettre l’Union Socialiste Communale et la Fédération du PS de Verviers sous tutelle. "On n’était pas au courant. On l’a appris ce matin. Ce n’était pourtant pas ce qui était convenu avec Jacques Braggaar et Laurent Pham. C’était même plutôt le contraire qui en était ressorti", affirme Alexandre Loffet, un des échevins PS de Verviers.
Une mise sous tutelle imposée donc aux PS verviétois. Cela implique donc que 3 émissaires du PS, externe à Verviers, vont prendre les décisions pour le parti à leur place. Il est important de souligner que c’est un fait extrêmement rare. "On ne comprend pas comment c’est possible d’en arriver là au sein d’un même parti", juge Maxime Degey, un des échevins MR de Verviers.
La motion de méfiance contre Hasan Aydin gelée
Mise sous tutelle ne veut pas dire que les problèmes internes sont réglés. Par contre, la motion de méfiance contre Hasan Aydin est gelée pour l’instant. "Le statu quo n’est plus possible. Il va falloir agir. Une des façons d’agir, c’est la motion de méfiance collective", explique Maxime Degey.
Une motion collective remet en cause l’ensemble du collège. Une nouvelle majorité doit être créée pour qu’elle aboutisse à une solution.
Les pro-Aydin enlevés de leurs fonctions ?
Les pro-Targnion restent majoritaires au sein du Parti socialiste. Les pro-Aydin seraient donc possiblement enlevés de leurs fonctions avec une motion de méfiance collective. Aucun d’entre eux n’a souhaité réagir à notre micro.
Une inconnue cela reste le CDH qui avait été consulté par Murielle Targnion ce week-end. Rejoindra-t-il la majorité si une motion de méfiance collective est déposée ? Cécile Ozer est passée par la petite porte pour ne pas répondre à cette question. (P.J.)