La compagnie Tempo d’Eole vous invite à découvrir sous chapiteau comme il se doit son dernier spectacle intitulé « D’or et de Sang », un spectacle où la force et l’élégance des chevaux se mêlent aux arts du cirque. Rencontre avec les membres de la compagnie en répétition à Jodoigne.
La compagnie Tempo d’Eole a vu le jour en 2010, elle est composée d’artistes unis autour d’un même objectif à savoir raconter des histoires avec des chevaux, des chevaux comme vecteurs d’expression et de créativité. Pour ce faire, le collectif rassemble et mélange diverses disciplines comme les arts équestres bien sûr mais aussi le théâtre ou encore la musique. Pour Tempo d’Eole travailler avec des chevaux signifie prendre le temps, le temps d’établir une vraie relation de confiance comme l'explique Hélène Liétar de la Cie Tempo d’Eole :
Disons chez nous, le cheval, c’est un collègue de travail en fait. Et puis, c'est se dire qu'en 2024 travailler avec des animaux ça raconte quelque chose, qu'on le veuille ou non, sur notre rapport à la nature au vivant. Et du coup, notre démarche, c'était d'abord d'aimer les chevaux, d'aimer travailler avec eux et de se dire: qu'est-ce qu'on peut raconter comme histoire aux gens pour partager cette passion, cette sensation qu'il y a moyen de vivre autrement entre nous et avec les animaux?
Philippe Vande Weghe signe la mise en scène « D’Or et de Sang » le dernier spectacle imaginé et écrit par le collectif. Et si ce n’est pas la première fois qu’il travaille avec Tempo d’Eole et ses acteurs à quatre jambes, pour lui, cela reste à chaque fois une aventure différente des autres.
Le cheval a déjà en soi une présence très forte. J'essaie toujours de faire en sorte qu'on ne soit pas dans des clichés, dans des choses que tout le monde attend finalement quand il y a un cheval sur scène. Et un peu de dépasser ça et de les bousculer dans : "Qu'est-ce que vous pouvez faire d'autre? Comment pouvez-vous faire autrement? Comment pouvez-vous avoir une relation au cheval différente afin d' amener des choses nouvelles?
Là, c’était très collectif comme processus d’écritue, poursuit Hélène Liétar. Donc nous, l’intention de départ, c'était vraiment de questionner notre rapport à une société encore hiérarchisée, déconnectée de l'humain, de la nature et de notre propre nature. Et du coup, de questionner les rapports de domination qui sous-tendent ça. "D'or et de sang", c'est l'opposition entre l'or, les paillettes, la façade et puis, l'intime et le sang qui constitue ce que l'on est, notre nature. C'était ça, le point de départ du spectacle et de l'histoire qu'on raconte.
Cinq acrobates, un musicien, deux techniciens, un chien et quatre chevaux en piste pour une histoire sans parole qui l’air de rien nous dit bien des choses sur nous, notre société et notre rapport aux autres vivants. Un corps à corps de haut vol où cheval et humains remettent en scelle des valeurs fondamentales comme par exemple le respect et nous ouvrent les portes d’une ère nouvelle pleine de promesses.
A voir les 16,17 et 18 août prochains - Sous chapiteau - Terrain de Creppe- Information et réservation - https://www.royalfestival.be/evenements/dor-et-de-sang/