Le tribunal correctionnel avait à juger un dossier qualifié d’extorsion. Un jeune homme, à peine majeur, était suspecté d’avoir extorqué un autre jeune homme, encore mineur au moment des faits, le 21 décembre 2023. Il risquait 2 ans de prison. C’est cette peine qui a été prononcée, toutefois tempérée par un sursis probatoire.
Ce jour-là Roland (prénom d’emprunt) le jeune suspect et sa victime Bernard (idem) se sont rencontrés pour discuter. « Ma soeur était en couple avec Bernard. Elle m’a expliqué avoir été violée par ce dernier. J’ai vu rouge. Je l’ai appelé et j’ai voulu le rencontrer pour discuter avec lui . On avait rendez-vous à Eupen. Je voulais lui faire ressentir ce que ma soeur avait pu ressentir. Je lui ai fait enlever sa veste est son casque » avait raconté Roland. Une altercation s’en est suivie et Bernard a pris la fuite à pied. « Il s’est immédiatement rendu à la police. Roland, lui ayant pris la veste, le casque et la mobylette», avait plaidé l’avocat de la défense qui ajoutait qu’une fois rentré à la maison, sa mère l’a sommé de rendre ce matériel immédiatement.
C’est en ramenant les affaires à la victime qu’il a été intercepté par la police puis placé en détention préventive où il a passé la fête de Noël. Si les faits n’étaient contestés, la défense demandait la clémence du tribunal alors que le ministère public avait requis une peine de deux ans de prison, sans toutefois s’opposer à un sursis probatoire qui permettrait au jeune homme d’apprendre à gérer sa violence.
C’est exactement le verdict prononcé par le tribunal : deux ans de prison, tempérés par un sursis probatoire.