Déjà abusé par un père de famille d’accueil, il est à nouveau abusé par un ami de la famille

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Déjà abusé par un père de famille d’accueil, il est à nouveau abusé par un ami de la famille

C’est une affaire plus que particulière qui s’est présentée au tribunal correctionnel. En juin dernier, était jugée une affaire épouvantable, un père de famille d’accueil de 70 ans ayant abusé sexuellement de cinq garçons qui lui avaient été confiés par la justice. Il avait écopé pour cela de 12 ans de prison. A toute l’audience avais assisté un homme, du côté de la famille d’une des victimes âgé de 15 ans, qui était en quelque sorte son confident. Cet homme se trouve actuellement en prison, accusé à son tour d’avoir abusé de ce gamin. Il risque 6 ans de prison.

C’est assez incroyable comme histoire. Le 21 juin dernier, un procès retentissant avait lieu à Verviers, mettant en cause un père de famille d’accueil qui avait abusé de cinq garçons qu’il avait accueillis chez lui, placés par la justice. A toute l’audience, et même au jugement qui avait condamné le prédateur à 12 ans de prison en septembre, se trouvait à côté de la famille d’une des victimes  que nous appellerons Emile un homme, qu’on présentait comme  ami de la famille, un certain Pierre (71 ans). Présenté comme étant caractériel, Emile a trois jours plus tard une discorde avec sa famille. Son père décide alors de la confier à un ami de toujours, un éducateur spécialisé, qu’Emile considérait comme un père. Fatale erreur : ce dernier abusait de lui la nuit même !

Un acte d'amour

Ce qui a valu à Pierre d’être emprisonné à son tour et de comparaître devant le tribunal correctionnel pour viol d’un mineur vulnérable. Ce qu’il a reconnu d’emblée, tout en minimisant la portée de son acte : « c’était une fellation réciproque, je ne l’ai obligé à rien. Un acte d’amour, car le suivais depuis des années, j’étais son confident.  J’ai été pris d’une pulsion, un moment d’égarement ». Dans son interrogatoire, celui qui se présente comme ancien éducateur spécialisé, formé comme instituteur, qui a même fait partie des cliniclows, se dit pas attiré sexuellement par les jeunes, mais plutôt par la beauté d’un corps, et que c’est très récemment qu’il s’est senti naître une attirance pour les jeunes ados, ce qu’il a cherché à soigner. Ce qui est contredit par des recherches sur des sites carrément porno, et ce depuis 2014. « Vous avez accepté chez vous un enfant abusé, alors que vous aviez vous-même des pulsions ? » l’interroge-t-on. « Je n’y ai même pas pensé »

Un viol par emprise morale

Il savait pourtant que c’était un garçon vulnérable, puisqu’il a avoué aux policiers qu’il n’aurait sans doute pas commis cet acte avec un enfant dit normal. Pour Mme Herman, ministère public, cela prouve qu’il a pleinement profité de la vulnérabilité du garçon, qu’il savait déjà avoir été abusé. Pour elle, Emile est une victime à 100%, qui était dans l’incapacité totale de s’y opposer, ce qu’on appelle un viol par emprise morale. Cette affaire se déroule dans un contexte effroyable pour la famille, qui voit son enfant abusé par deux fois, et en outre par un homme en qui elle avait entière confiance.

Elle est rejointe par Me Haumont, partie civile, pour qui Pierre ment quand il dit qu’il ne pas l’avoir obligé : « Emile dit qu’il avait peur d’être frappé s’il ne s’exécutait pas, il a toujours dit qu’il avait été obligé. Et pour les parents, c’est une souffrance insupportable d’avoir été trahi par celui en qui il avait toute confiance et de l’avoir jeté dans la gueule du loup. »

Le ministère public réclame six ans de prison, en s’opposant à toute demande de suris qui serait demandé par la défense, ce que celle-ci a fait pourtant. Jugement dans 15 jours.


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