Les jeunes sont quatre fois plus nombreux en Communauté germanophone que dans l’ensemble de la Wallonie à opter pour une formation en apprentissage. Une aubaine pour les entreprises souvent en mal de profils techniques. Une façon aussi de lutter contre le chômage de jeunes.
Cédric Conrath a 21 ans. Ce jeudi, il est sur les bancs de l’Institut germanophone de formation des PME (IAWM). Il n’est pas le seul à ne pas avoir opté directement pour l’apprentissage. Parmi les nouveaux apprentis de l’année, un sur trois a déjà un baccalauréat. L’inverse est tout aussi vrai. Rien n’empêche un apprenti d’accéder ensuite aux études supérieures.
"On a travaillé beaucoup là-dessus, de ne pas avoir de sens unique. Quand on choisit une voie de formation, on a toujours la possibilité de continuer ailleurs, indique Thomas Pankert, directeur IAWM. Et ici sur le campus, on est un centre de formation en alternance mais on a aussi sur le même campus une école technique et il a beaucoup de collaborations entre les deux".
Fort d’une tradition d’une centaine d’années et de la proximité avec l’Allemagne, la formation en entreprise est plus valorisée en Communauté germanophone qu’ailleurs en Wallonie. Une meilleure image encouragée aussi par l’investissement dans la filière. Le matériel se veut perfomant, les outils à la pointe.
Et cela paie. Aux World skills, sorte de championnat mondial des métiers techniques et manuels, l’équipe belge compte plusieurs germanophones. 95% de ces jeunes décrochent également un job directement à l’issue de leur apprentissage.