À Stembert, une demande de permis a été introduite pour un lotissement sur un terrain vague entre la rue Ma Campagne et la Rue du Vélodrome. Mais le projet fait grincer les dents des riverains. En 48 heures, ils ont rassemblé 320 signatures.
Presque 100 ans après les dernières courses cyclistes organisées sur le vélodrome de Mangombroux, la piste a laissé place à un terrain vague de plus de 25 000 mètres carrés. Une parcelle orientée plein sud, qui offre une belle vue sur Mangombroux et Heusy. C'est pour cela qu'un promoteur immobilier envisage de construire 70 appartements répartis en 8 blocs. De quoi inquiéter les riverains. « C’est un point de rendez-vous pour les Stembertois. Il y a beaucoup de jeunes qui viennent s’y rassembler l’été. Je ne veux pas contester les chiffres mais 70 habitations, ça va représenter plus de 140 personnes avec des véhicules, donc les espaces verts vont servir aux parkings » regrette Virginie Halleux, une riveraine de la rue Ma Campagne à Stembert.
« Ils n’ont pas pensé aux problèmes d'accessibilité »
La question du trafic pose aussi un problème. Le lotissement « vélodrome » ne prévoit que deux accès en voiture, via la rue Ma Campagne et l’avenue des Linaigrettes. Des rues très étroites. « Il y a des voitures stationnées partout dans la rue. C’est déjà compliqué de passer actuellement, mais on s’arrange par courtoisie. Mais dans le futur, ça va devenir impossible avec le lotissement. Ils n’ont pas pensé à cela », évoque-t-elle.
« On est le village d’irrésistibles gaulois qui doit encore résister à l’envahisseur »
Sans oublier la crainte du ruissèlement de l’eau sur ce terrain qui accueillera des construction et du béton. En 48 heures, les riverains de la rue Ma Campagne ont lancé une pétition contre le projet et elle rassemble déjà 320 signatures. « On sait bien que c’est une zone d’habitat. On sait bien que c’est constructible et que ça nous pend au nez. Mais qu’on vienne avec des projets cohérents avec l’endroit ici. On est le village d’irrésistibles gaulois qui doit encore résister à l’envahisseur », complète Virginie Halleux.
« Vu que les routes sont étroites, ça va réduire la vitesse »
De son côté, le promoteur Green Construct temporise. Il a déjà organisé une réunion d’information avec une soixantaine de résidents. Il comprend les craintes des Stembertois mais apporte des arguments rassurants. « On sait que le projet va engendrer 150 véhicules mais ils ne vont pas tous sortir du lotissement en même temps et d’ailleurs, il y a 2 sorties. Et vu que les routes sont étroites, ça va réduire la vitesse des voitures et augmenter la sécurité », répond Jean-Pol Bollette.
22% du site serait minéralisé
Et dans ses analyses, le promoteur veut rassurer quant à la proportion du béton. Selon lui, l’espace restera globalement vert. Et des précautions seront prises pour réduire le ruissèlement. « En comptant les voiries, l’espace bâti ne représentera que 22% de la parcelle. Ce qui n’est quasiment rien. Et d’après les analyses de percolation du sol, les pluies seront absorbées par le terrain et par le bassin d’orage », rassure Jean-Pol Bollette qui regrette le comportement de certains riverains, lors de la séance d’information. « Des personnes discrètes ont ont tenus des propos inadmissibles. On peut critiquer un projet mais pas s’attaquer à quelqu’un comme ça », conclut Jean-Pol Bollette.
Les irréductibles stembertois résisteront-t-ils au projet ? La réponse de la Ville ne devrait pas tomber avant 6 mois. Mais les riverains ne lâcheront rien.