Un Verviétois de 36 ans, déjà doté s’un lourd passé judiciaire, a obtenu la clémence du tribunal correctionnel sous forme d’un sursis probatoire pour les 20 mois de prison dont il a écopé pour harcèlement, menaces de mort, coups et blessures. « Une toute dernière chance à saisir » a dit le tribunal.
En 2010, un certain Jonathan, un Verviétois de 22 ans à l’époque, était condamné à la lourde peine de 8 ans de prison ferme pour viol d’une personne majeure, tortures corporelles, traitements inhumains séquestration, menaces avec arme, et on en passe d’autres, comme fraudes informatiques, coups et blessures etc. A peine après avoir purgé sa peine, il se met en ménage en 2019 avec une Verviétoise, Sarah (prénom d’emprunt), une relation qui sera tumultueuse, empreinte de séparations et de réconciliations, mais à laquelle Sarah met une fin définitive le 5 août 2022. Ce que Jonathan ne comprend pas et n’admet pas.
Commence alors un période de harcèlement intense, faite de stationnement prolongé devant son domicile, de coups de sonnettes incessants et de jets de pierrailles sur sa fenêtre, d’un jet de son sac à main dans la Vesdre, de jets d’œufs sur sa voiture et même de griffes. Mais en outre, d’innombrables messages plus orduriers les uns que les autres, dont l’un des plus soft est celui ou il menace de la brûler si elle ne revient pas à la maison.
Le 14 août, la police est appelée afin de faire déguerpir un individu importunant. Il s’agit de Jonathan, évidemment. Le lendemain, Sarah se décide enfin à porter plainte, et décrit une relation empreinte de violences, au point qu’elle en a eu un jour un pied fracturé.
Un discours rationnel ?
Jonathan a donc de nouveau été arrêté et traduit devant le tribunal correctionnel pour coups et blessures, menaces de mort, et harcèlement. Et où il se défend en jouant les victimes : « Je n’ai jamais bien sûr pensé à mettre mes menaces à exécution. Je cherchais à savoir les raisons pour lesquelles elle m’avait abandonné. Elle est de nature très colérique et pas maîtresse de ses émotions, alors que moi je suis super patient et plutôt lent à la détente ». Pour les coups, il n’a fait que se défendre lorsqu’elle l’agressait. Ainsi, la fracture de son pied est occasionnée par un coup de pied qu’elle lui a adressé. Il ne cherchait que le dialogue et la discussion, avec un discours qui se voulait rationnel, même s'il admet avoir été parfois vulgaire. Une version que bien entendu ne partage pas le ministère public, qui réclamait 2 ans de prison ferme. La défense avait plaidé de son côté une peine de travail ou un sursis probatoire.
Malgré son lourd passé judiciaire, le tribunal s’est montré clément en donnant à Jonathan une toute dernière chance. Ce dernier écope de 20 mois de prison, mais avec sursis probatoire.