Le musée December 44 de La Gleize vient de faire l’acquisition de nouvelles pièces. Elles viennent tout droit des Etats-Unis et ont un lien avec l’histoire des « Monuments Men », ce groupe d’intervention d’élite dont la tâche était de saveur des oeuvres d’art avant qu’elles ne soient pillées par les nazis.
Ces pièces exceptionnelles garnissent désormais une nouvelle vitrine du musée December 44. Elles appartenaient au sculpteur américain Walker Hancock, décédé en 1998 . Mais si elles sont aujourd’hui arrivées à La Gleize, c’est grâce à autre citoyen américain : Robert Edsel. Auteur du best seller The Monuments Men, ouvrage traduit dans plus trente langues qui a largement inspiré le film du même nom, l’homme d’affaires et auteur a toujours voulu révéler au monde le travail de ces sauveurs de monuments. « Les Monuments Men étaient un groupe formé d'hommes et de femmes - des directeurs et des conservateurs de musée, des historiens de l'Art - qui se sont portés volontaires lors de la 2e guerre mondiale pour mener une mission qui avait une particularité : elle consistait à protéger et non à détruire. Mission extrêmement difficile, car ils devaient, en plein conflit mondial, mettre à l'abri des œuvres d’art. Et si nous sommes ici aujourd'hui, c'est pour rendre hommage à l'un d'eux, Walker Hancock, qui a contribué à sauver la Vierge de la Gleize. », raconte Robert Edsel.
Empêcher que la statue de la vierge de l’église de La Gleize ne tombe aux mains des nazis, c’est bien la raison pour laquelle les destins de Walter Hancock et et des habitants du village sont unis depuis 1945. « Walker Hancock était rattaché à la 1e armée des États-Unis, qui se trouvait dans la région. C'est ainsi qu'ils sont tombés sur cette sculpture, qui représentait beaucoup pour La Gleize. Par ailleurs, l'église, qui faisait partie des monuments à défendre par les Monuments Men, était déjà sérieusement endommagée. Hancock a donc vite compris qu'il fallait absolument faire évacuer la statue de la Vierge et l'entreposer dans un lieu sûr, en espérant que la région ne retomberait pas entre les mains des Allemands », poursuit Robert Edsel.
Avec la venue de Robert Edsel, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour le musée de La Gleize qui enrichit encore la qualité de sa collection. Au travers de ces pièces uniques, c’est un pan de l’histoire, encore inabordé jusque là au Musée December 44 qui va pouvoir être raconté.