Le dossier de la nouvelle caserne de Verviers entre dans une nouvelle phase. Depuis ce 20 mai, une enquête publique vient de débuter. Elle concerne la modification de relief du sol, l’abattage d’arbres et surtout le déclassement d’un ancien chemin.
Audrey Degrange
Après des années de tergiversations, c’est rue des Aulnes à proximité de l’autoroute que s’installera la future caserne des pompiers de Verviers. En décembre dernier, une étape importante était franchie avec l’introduction d’une demande de permis d’urbanisme. Depuis, des précisions et modifications ont amené à un nouveau dépôt de permis qui débouche depuis vendredi dernier sur une enquête publique. « Actuellement, l’enquête publique concerne le déclassement du chemin vicinal, précise Quentin Grégoire, Commandant des pompiers de la Zone Vesdre Hoëgne et Plateau. Elle a lieu jusqu’au 21 juin. Ensuite, il y aura un conseil communal en septembre qui va se pencher sur la question et, une fois que ce sera fait, le délai pour le permis de la caserne sera en cours. »
Sur le terrain, ce chemin n’existe plus depuis de nombreuses années, des maisons sont même construites dessus mais il est toujours repris au plan, il faut donc le supprimer. Une formalité dont les pompiers se seraient bien passés mais qui ne devrait pas poser de souci avec les riverains. « On les a rencontrés à quelques reprises pour savoir quelles étaient les attentes ou les craintes. On a déjà pu adapter en partie le projet. A leur demande, on a également fait des études d’ensoleillement, de mobilité, d’acoustique, etc. de manière à soit répondre aux questions, soit adapter le projet. Il peut toujours y avoir des questionnements ou d’éventuelles plaintes mais à priori, ça devrait bien se passer ! » , poursuit le commandant des pompiers.
Garage semi-enterré, toiture végétalisée, les architectes ont tout mis en oeuvre pour que l’impact de la caserne dans le quartier soit minimisé. La seule crainte aujourd’hui réside dans le coût des matériaux alors que 12 millions d’euros ont déjà été budgétisés. « Ici, on est au stade du permis, après il y aura le marché de travaux et c’est quand on aura cette estimation là qu’on devra voir ce qu’il en est exactement mais oui, il y a une crainte actuellement, reconnait Quentin Grégoire. On entend que ce soit dans les communes ou dans le privé, qu’il y a des augmentations de prix, il faudra donc qu’on soit vigilant. »
En attendant, les pompiers prennent leur mal en patience. « On le sait le poste de Verviers n’est plus aux normes et est vraiment très petit. Les services transversaux sont splités en partie à Stembert, rue Fernand Houget et à Theux donc oui ça complique un peu la tâche de tous les jours. On perd 4 mois mais on reste dans des délais raisonnables, ça suit son cours malgré tout. »
Si tout va bien, le permis devrait être délivré début de l’année prochaine. S’ensuivront un an et demi de travaux et une entrée effective dans la nouvelle caserne en 2025.