C’est encore une fois une histoire effroyable qui s’est étalée devant le tribunal correctionnel au cours d’un procès pesant et long (près de 5 heures) qui met en cause un homme de 50 ans et son épouse de 39 ans pour des faits inqualifiables sur deux sœurs de celle-ci, à l’époque encore mineures ! Des faits terribles qui auraient duré 10 ans, et qui pourraient leur valoir 12 et 9 ans de prison !
Etrange procès qui voit la famille y compris la mère des deux victimes groupée autour des deux accusés, alors que la principale victime que nous appellerons Julia semble bien seule, seulement soutenue par un jeune homme qui lui semble fort attaché. Cette dernière accuse Simon (nom d’emprunt) son beau-frère qui comparaît détenu de l’avoir violée pendant une période de 10 ans, et ce depuis l’âge de 8 ans ! Avec des violences graves, faites de menaces, de coups de ceinture, et de brûlures de cigarette, de séquestration !
La défense de Simon est tout simplement révoltante, puisqu’il nie tout sauf un fait incontestable puisqu’on a retrouvé dans son GSM une scène explicite filmée par lui-même ! Mais cela aussi, il l’explique de manière assez particulière. « On avait pris Julia sous notre aile, comme un grand frère protecteur. Mais elle multipliait les jeux de séduction pas rien qu’avec moi d’ailleurs. Moi, j’y coupais court, mais un jour, elle s’est carrément déshabillée, et je suis rentré dans son jeu. Si j’ai filmé la scène, c’est à sa demande. Après cela, les choses ont repris leur cours comme si de rien n’était. Je ne comprends les accusations de Julia, car je ne suis pas du tout violent et je ne fume pas. La seule explication que j’ai, c’est que Julia n’était pas contente de ne pas être la marraine de notre petit dernier, et qu’elle m’en veux d’avoir pris son papa ! »
Mais il y a aussi le cas de Tania (idem), une autre sœur de son épouse. C’est dans son journal intime qu’elle raconte de manière détaillée le viol qu’elle a subi de la part de Simon alors qu’elle avait 17 ans, en 2010. Une scène unique, qu’il nie aussi. « Il ne s’est strictement rien passé avec elle » affirme-t-il
10 ans de calvaire
Et puis il y a le cas de Cindy, son épouse et sœur des deux victimes, que Julia accuse d’avoir assisté à la plupart des agissements de son mari, et même d’y avoir participé à l’une ou l’autre reprise. Et un des fils de Simon déclare qu’il l’a vue faire une fellation à l’un de ses frères ! Là, Cindy se dit choquée par ces accusations mensongères, selon elle. Si elle admet être de nature libertine, c’est dans le respect des personnes d’ailleurs majeures et consentantes.
Pas de quoi s’étonner si les deux avocates de Julia et Tania se disent atterrées et écoeurées par la lâcheté des propos des deux accusés. « Julia a subi dix années d’un véritable calvaire, au cours de scènes ignobles. On lui a volé son enfance et son adolescence, Ses jambes sont couvertes de cicatrices de brûlures de cigarettes. Comment aurait-elle pu inventer des histoires pareilles ? Il s’agit d’un couple de pervers toxiques, dont les actes ont encore des conséquences aujourd’hui, Julia souffrant de troubles psychiques divers, dont de sérieux d’ordre alimentaires. Et elles ont toutes les deux été rejetées voire injuriées par leur propre famille, dont leur mère qui ne les ont jamais crues. L’avocate de Julia réclame 10.000 euros provisionnels sur un dommage estimé à.. 500.000 euros !
Une sexualité déviante et sans limite
Mme Herman, ministère public, évoque des faits atroces faits de manœuvres vicieuses et sous emprise, et d’une sexualité déviante et sans limite, alors qu’on ne décèle chez les accusés aucun signe de contrition. Ce que Julia raconte ne peut-être que du vécu, ainsi qu’en témoigne l’expertise psychiatrique qui la décrit comme hautement crédible, authentique et digne. et souffrant d’un traumatisme significatif tel des tentatives de suicide et une détresse psychique indéniable. Lui , non violent et considérant les enfants comme sacrés, alors qu’un de ses propres fils dit qu’il est violent et qu’on a retrouvé dans son GSM des photos de jeunes filles manifestement mineures ? Et qu’un autre de ses fils déclare qu’il s’enfermait souvent dans une chambre pendant plus d’une heure ? Elle réclame donc une peine exemplaire, soit 12 ans de prison pour Simon, et 9 ans pour Cindy.
La défense de Simon ne peut que solliciter un sursis probatoire pour le seul fait qu’il reconnaît et son acquittement pour le reste, tandis que celle de Cindy réclame carrément son acquittement pur et simple. Jugement dans 15 jours.