Le 18 juin 2022 se produisait un vol important de câbles électriques - un de plus - sur un chantier Infrabel près de la gare de Montzen. Trois individus, tous les trois d’origine roumaine, étaient vite repérés sur un parking à proximité, d’où ils ont pris la fuite.
Ils ont été tous trois poursuivis devant le tribunal où un seul d’entre eux s’est présenté, les deux autres étant en fuite vraisemblablement en Roumanie. La défense assez fantaisiste du prévenu présent ne l’a pas empêché d’être condamné à 18 mois de prison ferme.
Roman , 51 ans, est depuis 2013 en Belgique où il vit du CPAS. Devant le tribunal correctionnel où il est poursuivi pour le vol des câbles dont la valeur s’élève quand même à plus de 4.300 euros, il a cette défense disons assez légère : « Je n’ai rien fait de mal. C’est Constantin (un des deux autres prévenus absents) qui m’a demandé de l’aider à transporter des câbles. Il m’a dit que c’était à lui ».
A quatre heures du matin ? A proximité d’un chantier et de la gare, dans un endroit uniquement accessible par un chemin de pierraille ? Une défense insoutenable pour l’avocat d’Infrabel, partie civile. Il est impensable de dire que ces câbles étaient abandonnés et la propriété d’un particulier alors qu’ils étaient rangés en bobines sur des socles en bois, qu’ils étaient neufs, marqués du sceau d’Infrabel, à proximité d’un chantier. Il réclame le montant du préjudice, soit 4.316 euros.
Pour Mme Troisfontaines, ministère public, Roman savait très bien ce qu’il faisait, puisqu’il a déjà été condamné pour ça en 2017 et 2022. Elle souligne l’atteinte grave à la sécurité publique que ce genre de vols qui se multiplient engendre. Elle réclame des peines allant jusqu’à 30 mois de prison. La défense de Roman plaidait son acquittement, rien ne lui permettant de savoir l’appartenance réelle des câbles.
En vain, évidemment, le tribunal reconnaissant la culpabilité des trois prévenus, et les condamnant à 18 mois de prison ferme pour Roman et un de ses complices, à 1 an pour le troisième. Ils devront en outre rembourser à la SNCB un peu plus de 5.000 euros.