Dans une brasserie de Verviers, un homme chaparde une montre dont la valeur initiale est de 15.000 euros à un vendeur à qui il était censé l’acheter, non sans l’avoir au préalable aspergé avec un spray lacrymogène. Ce qui s’appelle un vol avec violence et avec arme, et ce qui vaut à son auteur deux ans de prison ferme.
En septembre 2022, un certain Olivier émet une annonce sur un site de vente de seconde main pour la vente d’une montre de valeur (dont la marque n’a jamais été citée) au prix de 10.000 €, alors que sa valeur initiale est de 15.000 €. Il est contacté en retour par un Bruxellois qui se dit intéressé par l’offre. Rendez-vous est fixé le 28 septembre dans une brasserie de l’avenue de Gérarchamps à Verviers. Où se présente vers 20 h un jeune homme de 21 ans, un certain Maurice, qui se prétend un intermédiaire de l’acheteur intéressé. Il examine soigneusement l’objet convoité, en prend plusieurs photos, avant de sortir de l’établissement pour dit-il se connecter avec son commanditaire. Puis il revient, réexamine encore l’objet, avant de marquer son accord pour la transaction. Mais au moment de sortir son portefeuille, c’est un spray lacrymogène qu’il sort de sa poche, dont il asperge Olivier au visage. Puis il prend la fuite avec la montre, mais sans son portable qu’il oublie sur la table !
Ce qui permettra à la police d’évidemment rapidement l’identifier. Mais il faudra un certain temps pour l’interpeller, puisqu’il faudra attendre le 10 janvier suivant pour mettre la main dessus, grâce à un heureux hasard. Ce jour-là, il se présente spontanément à un poste de police pour régler une affaire de déchéance de conduire. Il est à ce moment repéré et arrêté.
Traduit devant le tribunal, il prétendra qu’il avait été recruté par un commanditaire pour une mission qui lui était restée inconnue jusqu’à son arrivée à Verviers où ce dernier l’avait conduit. C’est seulement à ce moment qu’il a été mis au courant de sa mission consistant à rencontrer le vendeur de la montre, et à venir lui en rendre compte. Et ce n’est que lors de cette rencontre qu’il lui a donné le spray et ordonné de voler la montre, ce qu’il a été contraint de faire. Pour cela, il aurait touché 300 euros !Une version que le ministère public a estimé être une belle salade, en réclamant 30 mois de prison, en tenant compte de son état de récidive légale, puisqu’il avait été condamné en 2021 à 20 mois de prison pour une affaire de stupéfiant. Le tribunal aussi, qui l’a finalement sanctionné d’une peine de deux ans de prison ferme.