S’il avait comparu détenu devant le tribunal correctionnel où il était poursuivi pour coups et blessures et traitements dégradants sur sa compagne, Fabrice (50 ans) de Dison le devait à une assez récente condamnation à 20 mois de prison, en décembre 2023, pour les mêmes raisons. Il a écopé à nouveau de la même peine.
Cette fois, on lui reprochait deux scènes qui se sont déroulées en janvier et en mars 2024 au cours desquelles il a à chaque fois cassé un bras de Christiane (prénom d’emprunt). En plus des crachats et des insultes qu’il lui infligeait régulièrement, ce qui lui vaut la prévention de traitements dégradants.
Devant le tribunal, il minimisait fortement les faits « Elle me prenait pour un chien. Je lui ai juste donné une tape sur la main ! Elle aussi me crachait dessus». Pourtant, le jugement de décembre dernier lui interdisait tout contact avec Christiane. « C’est elle qui est revenue, quand je suis sorti de prison après six mois. Elle m’a à nouveau séduit. Elle m’a eu ! » Et le juge de rétorquer : « Vous êtes tellement jaloux que cela pourrait bien se terminer un jour aux Assises. »
Un dossier pathétique
Par ailleurs, Fabrice se prétendait schizophrène, ce qui n’est absolument pas établi par l’expertise médicale qui n’a détecté aucune maladie mentale. Seulement une grosse consommation de cocaïne.
Pour Mme Troisfontaines, ministère public, ce dossier est pathétique. En fait, ce qui se passe, c’est que Fabrice considère madame tout simplement comme une merde (sic) ! « Il n’a aucune excuse » Et de rappeler qu’il était interdit de contact avec Christiane. Elle réclamait donc une nouvelle peine de 20 mois de prison.
Son avocate, Me Vullo, demandait à ce qu’on lui donne une ultime chance. « A sa sortie de prison, il était à la rue, sans revenus. Raison pour laquelle Christiane l’a recueilli ! » Mais le tribunal n’a pas donné suite à cette demande, le condamnant à 20 mois de prison ferme, avec arrestation immédiate à la clef.