Ce matin s’est ouvert devant le tribunal correctionnel de Verviers le procès de Renaud Bastin, 40 ans, un Disonais accusé de parricide, c'est-à-dire d’avoir tué son père. C’est au cours d’une dispute familiale que le coup de feu est parti. « Accidentellement » prétend l’accusé qui est pourtant toujours détenu. Le drame s’est joué au domicile familial, rue Clément 14 à Andrimont, le 31 mars 2015. Ce jour là, Renaud Bastin, un collectionneur d’armes et fan d’Hitler, avait beaucoup bu, « 3 bouteilles de vodka », avouera-t-il. C’est sa propre mère qui est venue devant le tribunal décrire la scène à laquelle elle a assisté. « Il faisait le gugusse dans la cuisine avec une kalachnikov, il ne tenait plus debout. Mon mari l’a renvoyé dans sa chambre, il a alors pointé l’arme vers moi. Mon mari s’est mis en colère et a voulu saisir l’arme, Renaud était à la renverse sur l’escalier et le coup est parti ».
Si le rapport balistique indique que le coup de feu devait manifestement être volontaire, Renaud Bastin prétend qu’il n’a jamais voulu tuer son père qu’il adorait, qu’il a pressé la gâchette sans s’en rendre compte, dans sa saoulographie. C’est ce que la défense a plaidé. « Tout le souçi dans ce dossier sera de déterminer si les faits relèvent d’un caractère accidentel. Si le tribunal ne nous suit pas sur cette thèse, nous plaiderons le fait non intentionnel. Si moralement, il a bien passé une année en détention préventive, nous avons obtenu des premières libérations de la Chambre du Conseil dans le cadre de ce dossier. Malheureusement, à chaque fois, le Parquet est allé en appel et la Chambre des Mises l’a confirmé. Au pire, nous espérons obtenir des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner», expliquait ce matin Guy Uerlings, Avocat de la défense. Le ministère public a réclamé 25 ans de prison.. Le jugement est prévu pour le 11 janvier 2017. (LB)