C’est détenu que Raymond (prénom d’emprunt), 47 ans, de Verviers a comparu devant le tribunal correctionnel où on lui reprochait une scène de violence à l’égard de son ex compagne d’alors, mais aussi des menaces de mort, du harcèlement, des coups à un policier, des outrages, et de la destruction mobilière. Tout cela lui a valu une condamnation à 3 ans de prison ferme !
Raymond était en couple depuis 2018 avec Odile (prénom d’emprunt) avec qui il a eu deux enfants. Mais à la date du 28 février, ils n’étaient déjà plus ensemble. Cette nuit là, les policiers sont appelés par Odile, qu’ils trouvent le visage ensanglanté et une mare de sang au sol. Cette dernière explique que son ex compagnon s’était présenté chez elle, alors qu’il avait visiblement bu. Une dispute s’en est suivie, et Raymond est devenu menaçant. Odile s’est alors réfugiée dansa chambre, qu’elle a fermée clef. Qu’à cela ne tienne, son ex a alors carrément enfoncé la porte, avant de saisir Odile par les cheveux, de lui donner des coups de genou dans les jambes puis de lui enfoncer une clef dans le nez, ce qui a provoqué une importante hémorragie.
Fautif à 100 ?
Devant le tribunal, Raymond avait eu une tout autre version. Il disait qu’il passait presque tous les jours pour voir ses enfants, et quand il a voulu partir, il s’est aperçu qu’Odile avait chipé ses clefs, qu’il a cherché à reprendre. Elle l’a mordu au doigt, lui a donné une baffe en réplique, avant de s’en aller, affolé par le sang au sol qu’il croyait le sien. Devant les policiers, il avait pourtant reconnu être fautif à 100% et admis qu’il avait des comportements anormaux lorsqu’il avait bu.
Le 1er janvier 2024, la nuit du réveillon donc, il adresse à Odile par un réseau social une photo de lui exhibant un couteau avec menaces de mort à l’appui. Puis il se rend chez Odile, qu’il trouve en voiture avec son nouveau compagnon et deux copains s’apprêtant à sortir. « Je venais simplement vérifier ce qu’elle avait fait des enfants. Ce sont eux qui m’ont agressé » affirmera-t-il. Mais les intéressés disent que Raymond les a copieusement injuriés et même menacés de mort.
Une peine sévère et ferme
Si l’on ajoute à cela les outrages et les coups portés aux policiers, de nombreux messages vocaux menaçants à Odile,ainsi que le fait de rôder autour de son domicile, cela faisait pas mal de choses à lui reprocher.
La défense avait plaidé la légitime défense pour la scène de coups, et une peine de probation pour le reste. « Pas question » a tranché le tribunal, tenant compte qu’il était en récidive légale pour avoir été condamné en 2020 à 15 mois de prison pour des violences déjà sur Odile. « Il n’a donc retiré aucun enseignement de cette condamnation, d’où la nécessité d’une peine sévère et ferme » estime le tribunal qui lui inflige 3 ans de prison ferme.