A 27 ans, un homme d’origine africaine a passé la majeure partie de sa vie d’adulte, soit 6 ans, en prison, comptant pas moins de 14 condamnations pour différents motifs comme stupéfiants, extorsions, vols, coups et blessures, outrages et roulage. Il y est à nouveau pour harcèlement et violences portées à sa copine, et il risque d’y rester 30 mois de plus.
Nassio et Odette (prénom d’emprunt) ont formé à Spa pendant deux ans un couple dont la vie était loin d’être un fleuve tranquille. Et qui s’est fracassé d’ailleurs le 20 octobre 2023, date à laquelle Nassio a enfoncé la porte de l’immeuble et aurait tenté d’étrangler Odette, ce qu’il nie. « La porte, elle s’ouvrait tout seule d’un coup d’épaule, et je n’ai jamais porté le moindre coup à Odette ». C’est faire fi du témoignage de la maman et du frère d’Odette, qui l’ont vu perché sur elle, les mains autour du cou. « Sa mère, elle ne m’appréciait pas beaucoup, et était fort complice avec sa fille, avec qui cela ne se passait pas trop bien entre nous car elle était fort jalouse et avait des excès de colère au cours desquels c’était elle qui me frappait, au contraire ».
La violence, ce n’est pas son genre
Ce n’est pas vraiment ce qu’il a raconté à la police, admettant avoir beaucoup bu ce jour là et ne se souvenir de rien tout en s’excusant d’une possible violence. Pourquoi une autre version à présent ? « En y réfléchissant, la violence, ce n’est pas mon genre. Je n’ai jamais porté de coups à personne ».
Autre scène, lorsque les deux se retrouvent à Liège, le 6 janvier 2024. Par hasard ? « C’était à sa demande » prétend-il. A 5h du matin ? Odette dit qu’au contraire, il l’a recherchée, puis l’a suivie dans le train jusque Spa. Il avait bu beaucoup de vodka. A Spa, il l’a traînée au sol et flanqué des gifles, au point qu’Odette a dû se réfugier dans une boulangerie. Alertée, la police a dû intervenir une première fois, à 8h du matin. « Il était super agressif et donnait des coups de pieds » a-t-elle noté, ce qu’il nie aussi. La police est rappelée à 13h 10 puis encore à 17h30 car les voisins se plaignent qu’il n’arrête pas de sonner chez Odette, ou de frapper et lancer des cailloux à sa fenêtre. « Tout le monde est contre moi, ce sont des racistes » réfute-t-il. En tout, la police sera intervenue quatre fois sur la journée.
Et puis, il y a le harcèlement. Ainsi a-t-il tenté d’appeler Odette 150 fois sur une journée, et 27 fois sa maman, ce qu’il ne nie pas. « Si elle avait répondu, je n’aurais pas insisté. Je voulais seulement récupérer mes affaires. Je n’en pouvais plus de cette relation ». Tout cela sans convaincre le ministère public, qui réclame 30 mois d’emprisonnement supplémentaire. Jugement dans quinze jours.