En février dernier, un Disonais était condamné par le tribunal correctionnel à 3 ans et demi de prison pour inceste sur sa propre fille, encore mineure à l’époque des faits, en 2019, alors qu’elle n’avait que 14 ans. Lors de son audition par la police, il avait nié les faits, mais depuis, il ne s’est plus présenté aux différents stades de la procédure.
Absent à l’audience, il avait été reconnu coupable et donc condamné à 42 mois de prison ferme, avec un ordre d’arrestation immédiate à la clef. Il a fait opposition à ce jugement, et a cette fois été acquitté par ce même tribunal, au bénéfice du doute !
Au moment de l’appel de l’affaire devant le tribunal correctionnel, Stéphane (prénom d’emprunt) n’avait pas répondu, ce qui n’avait étonné personne puisqu’il a fait faux bond à chaque fois qu’il a été convoqué par la justice. Comme s’il se désintéressait complètement des accusations graves portées par sa fille Elodie (idem), à savoir viol et atteinte à l’intégrité sexuelle d’une mineure d’âge. Ce qui risquait de lui valoir une condamnation de 5 ans de prison ferme, peine réclamée par le ministère public.
C’est l’avocate d’Elodie, Me Kohlgruber qui avait exposé les faits, qui ont toujours des conséquences graves pour la jeune fille, aujourd’hui âgée de 18 ans. Des faits qui se sont déroulés en août 2019. Elodie n’avait que trois mois quand sa mère s’est séparée de Stéphane, qui était tombé dans la toxicomanie. La gamine avait renoué peu à peu des liens avec son père, qui était sorti de la drogue et avait refait sa vie avec une nouvelle compagne. Il lui arrivait donc de loger chez lui, où elle dormait généralement avec sa belle-mère. Mais ce soir là, ils étaient seuls, et Stéphane s’est glissé dans le lit de sa fille, et lui a prodigué des caresses interdites par la loi et la morale, allant jusqu’à une pénétration digitale, ce qui constitue un viol. Une scène qui a semblé à la gamine durer des heures et qui a encore des conséquences aujourd’hui, quatre ans plus tard, puisque Elodie est toujours en traitement psychologique. Son entourage avait d’ailleurs remarqué un changement de comportement, symptomatique d’un traumatisme sexuel : crises d’angoisse, absences répétées à l’école, insomnies etc. Ce qui l’avait amenée finalement à se confier à sa tante, la sœur de son père, qui avait porté plainte. L’examen médical révélait également des lésions aux parties génitales, ce qui pour Mme Herman, Ministère public, rend tout à fait crédible les accusations de l’adolescente. Elle avait réclamé 5 ans de prison.
En l’absence de l’intéressé et donc de moyen de défense, le tribunal avait suivi la partie civile et le ministère public en déclarant Stéphane coupable et en le condamnant à 3 ans et demi de prison ferme, tout en ordonnant son arrestation immédiate. C’est donc toujours détenu que Stéphane a comparu cette fois devant ce même tribunal, que la défense a convaincu d’un doute possible. Avec pour conséquence logique, l’acquittement du prévenu.